les souvenirs et les pensées de Roger Bernard...
le voyage en ballon (up up and away....)
Tout petit, tout flétri,
Il est bien dans son nid.
Peu à peu, il prend forme
Et puis il se ballonne.
Mais à force de gonfler,
Le voilà expulsé!
Tout plisse, tout fripe... Il braille pour regonfler,
Tout baveux, tout frileux et plein d'impuretés.
Tant de vide à remplir sous une peau si fine,
Un ballon à gonfler d'air chaud pour voyager
De tracas d'écolier et d'espoirs d'aventures.
Quand l'air se stabilise, le ballon est monté;
Il vole avec le vent, même un peu perturbé.
Il ondule selon les collines et les vallées,
Dans l'air léger et chaud, il vole rapidement.
Un nuage apparaît, le voilà descendant.
Il est multicolore et vole dans le ciel
Avec sa bulle d'air chaud gonflée par le soleil.
Il voit tout de là-haut et toujours s'émeveille...
Mais le soleil le brûle et sa peau flétrit.
Et même quand il souffle, un peu d'air s'évapore:
Il descend plus souvent, secoué par le vent.
Dans la cime des arbres, il frotte son panier.
Et même quelquefois, le voilà déchiré!
Il peine à décoller tant il est fatigué.
Et même s'il souffle fort, il ne peut remonter.
Il vole au ras des cimes dans le soleil couchant
Et doit trouver un pré où il peut se poser.
Son ballon dégonflé rentre dans son panier.
Il est bien dans son nid.
Peu à peu, il prend forme
Et puis il se ballonne.
Mais à force de gonfler,
Le voilà expulsé!
Tout plisse, tout fripe... Il braille pour regonfler,
Tout baveux, tout frileux et plein d'impuretés.
Tant de vide à remplir sous une peau si fine,
Un ballon à gonfler d'air chaud pour voyager
De tracas d'écolier et d'espoirs d'aventures.
Quand l'air se stabilise, le ballon est monté;
Il vole avec le vent, même un peu perturbé.
Il ondule selon les collines et les vallées,
Dans l'air léger et chaud, il vole rapidement.
Un nuage apparaît, le voilà descendant.
Il est multicolore et vole dans le ciel
Avec sa bulle d'air chaud gonflée par le soleil.
Il voit tout de là-haut et toujours s'émeveille...
Mais le soleil le brûle et sa peau flétrit.
Et même quand il souffle, un peu d'air s'évapore:
Il descend plus souvent, secoué par le vent.
Dans la cime des arbres, il frotte son panier.
Et même quelquefois, le voilà déchiré!
Il peine à décoller tant il est fatigué.
Et même s'il souffle fort, il ne peut remonter.
Il vole au ras des cimes dans le soleil couchant
Et doit trouver un pré où il peut se poser.
Son ballon dégonflé rentre dans son panier.
la Belette qui monte - lundi 12 septembre 2016 - Paris.
- Commentaires textes : Écrire
dans les allées du cimetière de Montmartre....
Dimanche, mon cher ami, je t'ai appelé sur le portable, j'étais en promenade, avec une nuée de visiteurs (des touristes!) étrangers et d'autres personnes à la recherche d'un peu d'ombre et de tranquilité.Seul le ramage des corneilles nous accompagnait; tout était calme et serein à part ça.
J'ai veillé à ne pas me tordre la cheville, car les pavés des allées du cimetière sont grossiers, et les rembardes acérées.Je n'ai pas pu voir la tombe de Dalida, mais celle de Michel Berger, et celle de Fred Chichin (Rita Mitsouko) pour rester dans le monde contemporain. Je n'ai pas trouvé la tombe de Jean-Claude Brialy; mais comme ce cimetière n'est pas loin de chez moi, j'y retournerai sans tarder. Là, il se trouve aussi une amie de ma mère, perdue quelque part dans les allées.
Comme c'était dimanche, et que je ne bouge guère, à cause de ma cheville, j'ai fait une halte au "O'HARA'S PUB" boire un coup!.... Alors, aujourd'hui, c'est "écriture". Ceci dit, il fait beau temps sur Paris!!
note de celui qui tape ce texte:
la tombe de Dalida se trouve complètement en haut du cimetière, complètement en haut, près du mur; c'est au bout, dans la deuxième rangée. C'est une tombe magnifique.Car Dalida était magnifique!
- Commentaires textes : Écrire
blagues de veilles . . . .
La "veille" peut être un demi-sommeil,
ou une vigilance tranquille, selon l'intérêt
ou l'insouciance.
ou une vigilance tranquille, selon l'intérêt
ou l'insouciance.
Debout près du bossoir, le matelot veille.
Il tire lentement sur sa pipe de verrmeil.
Il veille aussi sur l'aile de la passerellle.
Il veille encore dans le nid de pie quand il gèle!
Le matelot de veille est toujours en éveil!!
Il guette les périls et surtout les écueils.
Et même sous les grains, il ouvre le bon oeil!
Il ne sommeille jamais, il veille!
Jamais il ne s'endort à bord,
Vieille coutume de marins.
La veille est une merveille!
Le matelot veille au grain,
Celui qui brise la mature
Quand viennent les grands coups de chien!
Matelot veille à piquer l'heure.
Le sablier, il surveille bien
Que le sable ne s'embouteille
Car cela ne serait pas bien;
Et en manger est bien malsain
Car cela réduit sa veille
Et augmente celle des copains!
Mais voici la fin de sa veille.
Il va pouvoir se reposer
Et quitter son ciré trempé;
Enfin, rejoindre son carré
Et sur sa bannette s'affaler;
Il s'endort, sa veille terminée.
En attendant son prochain quart,
Au nid de pie ou au bossoir.
Les veilles sont éternelles,
Comme les matelots sans sommeil;
Tous protègent leur bateau
En regardant toujours sur l'eau...
Matelot protège son bateau.
Il tire lentement sur sa pipe de verrmeil.
Il veille aussi sur l'aile de la passerellle.
Il veille encore dans le nid de pie quand il gèle!
Le matelot de veille est toujours en éveil!!
Il guette les périls et surtout les écueils.
Et même sous les grains, il ouvre le bon oeil!
Il ne sommeille jamais, il veille!
Jamais il ne s'endort à bord,
Vieille coutume de marins.
La veille est une merveille!
Le matelot veille au grain,
Celui qui brise la mature
Quand viennent les grands coups de chien!
Matelot veille à piquer l'heure.
Le sablier, il surveille bien
Que le sable ne s'embouteille
Car cela ne serait pas bien;
Et en manger est bien malsain
Car cela réduit sa veille
Et augmente celle des copains!
Mais voici la fin de sa veille.
Il va pouvoir se reposer
Et quitter son ciré trempé;
Enfin, rejoindre son carré
Et sur sa bannette s'affaler;
Il s'endort, sa veille terminée.
En attendant son prochain quart,
Au nid de pie ou au bossoir.
Les veilles sont éternelles,
Comme les matelots sans sommeil;
Tous protègent leur bateau
En regardant toujours sur l'eau...
Matelot protège son bateau.
la Belette et son petit marin - le 31 août 2016 - Paris...
- Commentaires textes : Écrire
Monsieur, Monsieur, vous oubliez votre cheval!....
J'ai, sur mon crâne, quelques vieilles traces blanches,
Vestiges d'un passé et de sombres dimanches;
Des traces de brancards, de chevaux attelés,
Un peu jeunes et sauvages mais qu'il fallait dompter.
J'ai, sur les mains aussi, quelques traces de dressage,
Celles du travail à pied, des chaînes, des palonniers;
Un peu de débardage comme il était d'usage,
Un travail forestier de troncs à débusquer.
Mais les chevaux ensuite sont devenus bien sages.
Sur les chemins de France, je les ai emmenés,
De la Meuse en Touraine, sur bien d'autres sentiers.
J'étais presqu'encore jeune, j'avais beaucoup d'allant,
Une période bénie où je voyais des gens.
Quant à mes attelages, j'y prom'nais les enfants.
Ceux-ci ont bien grandi, ils m'appellent "Papy";
Mes chevaux sont partis vers leur vert paradis,
Tous libres, galopant, la crinière dans le vent.
De la crinière, plus rien: reste un peu de crin blanc,
Vestiges d'un passé et de sombres dimanches;
Des traces de brancards, de chevaux attelés,
Un peu jeunes et sauvages mais qu'il fallait dompter.
J'ai, sur les mains aussi, quelques traces de dressage,
Celles du travail à pied, des chaînes, des palonniers;
Un peu de débardage comme il était d'usage,
Un travail forestier de troncs à débusquer.
Mais les chevaux ensuite sont devenus bien sages.
Sur les chemins de France, je les ai emmenés,
De la Meuse en Touraine, sur bien d'autres sentiers.
J'étais presqu'encore jeune, j'avais beaucoup d'allant,
Une période bénie où je voyais des gens.
Quant à mes attelages, j'y prom'nais les enfants.
Ceux-ci ont bien grandi, ils m'appellent "Papy";
Mes chevaux sont partis vers leur vert paradis,
Tous libres, galopant, la crinière dans le vent.
De la crinière, plus rien: reste un peu de crin blanc,
Avec les traces blanches comme souvenirs d'antan.
la Belette chevaline - mardi 30 août 2016 - Paris.
- Commentaires textes : Écrire
sur la route....
He bien, ce n'est pas gagné! Je me croyais tranquille en mon foyer, tant j'étais épuisé d'avoir bien oeuvré.
Hélas, il n'en n'est rien car j'ai oublié ceci et cela et je dois encore écrire sur mon petit cahier!
Ce matin, j'écoutais, endormi sur ma tasse de café, le voyage de John Steinbeck à travers les Etats-Unis, avec son chien Charlie. Eden perdu, raisins colériques! Pauvres et migrants en guenilles! Est-ce là l'Amérique de la Liberté?...
Jack Kerouac trainait ailleurs sur d'autres routes plus accessibles, suivant le rythme du "beat generation". Une autre façon de voir la vie aux Etats-Unis.
Bien sûr, Mark Twain et Daniel Boone, comme Lewis et Clark, ont laissé des traces dans le désert sauvage, derrière la frontière.
Non, la vie n'est pas un long fleuve tranquille et même quand c'est le cas, apparaissent alors des remous sournois. Comment rester tranquille, tant il y a de rues invisibles et de marécages profonds, déversant leurs humeurs dans le fleuve si grand et qui le font devenir bouillonnant?!
Certes, ici, nous avons aussi nos routes; et quelques voyageurs africains qui ne sont pas guerriers (voyagge à Tombouctou, avec René Caille), je crois.
Une multitude de compagnons et de colporteurs ont suivi ces chemins; mais la "route" n'est pas notre point fort, bien qu'elle soit balisée de bâtiments et d'ouvrages merveilleux!
Ainsi, le monde est toujours en marche, même à petits pas et pourtant sans grande gloire, mais semant tout de même quelques richesses tout au long du chemin.
Il n'est pas bon de demeurer ainsi, et de se confiner dans la tranquillité ou la béatitude contemplative, qui n'ont aucun apport que de bâtir des murs, si vous n'avez dans la vie jamais "voyagé".
Peut-on affirmer que les villages ronronnent sous les clochers?
Hélas, il n'en n'est rien car j'ai oublié ceci et cela et je dois encore écrire sur mon petit cahier!
Ce matin, j'écoutais, endormi sur ma tasse de café, le voyage de John Steinbeck à travers les Etats-Unis, avec son chien Charlie. Eden perdu, raisins colériques! Pauvres et migrants en guenilles! Est-ce là l'Amérique de la Liberté?...
Jack Kerouac trainait ailleurs sur d'autres routes plus accessibles, suivant le rythme du "beat generation". Une autre façon de voir la vie aux Etats-Unis.
Bien sûr, Mark Twain et Daniel Boone, comme Lewis et Clark, ont laissé des traces dans le désert sauvage, derrière la frontière.
Non, la vie n'est pas un long fleuve tranquille et même quand c'est le cas, apparaissent alors des remous sournois. Comment rester tranquille, tant il y a de rues invisibles et de marécages profonds, déversant leurs humeurs dans le fleuve si grand et qui le font devenir bouillonnant?!
Certes, ici, nous avons aussi nos routes; et quelques voyageurs africains qui ne sont pas guerriers (voyagge à Tombouctou, avec René Caille), je crois.
Une multitude de compagnons et de colporteurs ont suivi ces chemins; mais la "route" n'est pas notre point fort, bien qu'elle soit balisée de bâtiments et d'ouvrages merveilleux!
Ainsi, le monde est toujours en marche, même à petits pas et pourtant sans grande gloire, mais semant tout de même quelques richesses tout au long du chemin.
Il n'est pas bon de demeurer ainsi, et de se confiner dans la tranquillité ou la béatitude contemplative, qui n'ont aucun apport que de bâtir des murs, si vous n'avez dans la vie jamais "voyagé".
Peut-on affirmer que les villages ronronnent sous les clochers?
la Belette sur la route - lundi 29 août 2016 - Paris.
- Commentaires textes : Écrire