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les souvenirs et les pensées de Roger Bernard...

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Roger Bernard et ses souvenirs: Roudouallec, Pont-Moor, Paris
et d'autres grandes villes!
La Terre,la Mer,le Ciel. . .

Roger Bernard et ses souvenirs: Roudouallec, Pont-Moor, Paris et d'autres grandes villes! La Terre,la Mer,le Ciel. . .

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les souvenirs et les pensées de Roger Bernard...

je me souviens des beaux dimanches....

 

 

Je n'ai de lui que souvenir,
Celui qui me faisait grandir
A petits pas dans ma maison,
A jouer avec mon chaton.

Avec mon petit banc de bois,
J'avais un vrai cheval à moi.
J'avais aussi un p'tit baton,
Un petit âne marron en plomb.

Tout petit, j'étais potelé;
J'avais des cheveux blonds bouclés.
Et le jardin de la maison
N'était pas pour moi une prison.




C'était tout un monde sauvage
Avec une haie comme barrage.
Derrière la haie, c'est interdit
Car je suis encore tout petit.

Mais des cachettes, moi j'en avais,
Sous la table et le grand buffet;
Sous surveillance, dans la haie.
Aujourd'hui, tout a disparu!
Même des chevaux, je n'en ai plus!

Il me reste une photo de moi
Qui me montre en ce temps-là!
Tout' celles d'après ont disparu,
Au gré de mes années perdues....


 

la Belette un tantinet nostalgique - lundi 4 juillet 2016 - Paris.

 

j'écris.... je vis....

 

 
Je me répands en écritures sans attendre remerciements.
Je baigne en déconfiture dans des sujets inconsistants.
Je secoue ma tête vide de sujets bien attrayants.
J'aligne  des phrases dissolues, ça me cause bien des tourments!.

J'y pose quelques fioritures en espérant les associer
Car que voulez-vous? L'écriture, c'est difficile de la lâcher!
Elle vous tente à chaque instant par un petit bout de papier!
Même sale et froissé, dès que vous vient une idée...


Je garde mes phrases isolées
Que j'espère un jour marier.
Ainsi soit-il de mes humeurs,
Qu'elles viennent de tête ou du coeur.

Je gribouille sans prétention,
Sur ma tête, sur mes arpions.
Je ne fais pas de ratures; 
Chaque fois, c'est du tout-venant.
Je délaisse cette écriture
Où je risque l'étouffement.

Mais si parfois prend la mouture,
Alors je m'en vais plus avant.
Ce n'est point une sinécure
C'est toujours bien mieux qu'avant.


 
la Belette - machine à écrire * mercredi 21 juin 2016 * Paris.

 

des amis et des nids et des rimes aussi....

 

 
Que sont mes amis devenus?
Ceux qui étaient, tout au début.
Des gars, des filles, des écoliers....
Où se sont-ils donc égarés?

Certains sont restés au pays,
Et quelques autres sont repartis.
Plus loin étaient d'autres amis
Qui quelqe part ont fait leurs nids
Dans les branches de l'arbre de vie.

Quelques uns étaient mal bâtis;
Dans la tempête, ils sont partis
Quand d'autres se sont bien posés
Pour se refaire une bonne santé.

Mon premier nid est un berceau,
Garni de plumes, bien au chaud.
J'ai dans la tête bien d'autres nids
Bâtis dans les branches d'un buis.

Maintenant, le buis est détruit;
J'étais tranquille, caché par lui.
Mais ailleurs je me suis perché;
Autour de moi, c'est l'abondance;
On y voit tant de concurrence.

Qu'importe! Je suis bien ici
Et je m'y fais d'autres amis.
Ils ne sont pas tous comme moi;
Mais je m'y fais car c'est comme ça!

Comme je vois le  monde en couleurs!
Qui fait le plus sale des labeurs?
Il ne faut pas s'en approcher
Car ce sont tous des étrangers.

Ils parlent presque comme moi,
Mangent des mets pas bons pour moi.
Mais eux-aussi ont des amis
Qui ont quitté leur paradis;

Un champ de ruines sous les canons!
Maintenant, ils le cherchent ici,
Tout près d'une grand' déchet'rie,
Mais à l'abri des coups d'canons.

Je n'savais pas qu'il y avait
Autant de balles que de boulets.
Pour mes amis du tout début,
J'espère qu'ils n'ont rien aperçu!

Ils sont restés dans leurs maisons
Sans entendre de bruit d'canon.
Après, j'ai eu beaucoup de nids,
Un peu petits et mal bâtis
Dans des campanes inconnuues,
Sous le soleil et sous la pluie.

Moi je volais à tire d'aile
Dans cet azur au bleu patel,
Dans un ciel qui m'est étranger
Car mes ailes sont déplumées.

J'ai un nid très bien protégé
Ne risquant pas de s'envoler....
Je ne vole plus dedans les airs!
Rien qu'un oiseau qui reste à terre.

Je ne fais plus que me traîner
Passant mon temps à picorer!
C'est pas très bon pour la santé;
Plus aucune chance de m'envoler!

Je crois que j'ai bien atterri;
A Paris, j'ai mon dernier nid,
Bien qu'il y ait beaucoup de bruit,
Mais encore plus de bons amis,
Comme des corbeaux en colonies!!

 
la Belette bien bavarde - lundi 27 juin 2016 - Paris..

 

gribouiller sans prétention....

 

 
Je gard' mes phrases isolées
Que j'espère un jour marier.
Ainsi fais-je de mes humeurs,
Des pieds, d'la tête ou du coeur!

Je gribouille sans prétention
Sur ma tête ou mes arpions!
Je ne fais jamais d'rature,
C'est chaqu' fois du tout-venant.
J'fais tout ça sans fioritures,
Sans le moindre tremblement.

Je délaisse cette écriture
Où je risqu' de me noyer,
Même s'il me faut une mouture
Pour pouvoir mieux gribouiller...

Puis je m'en vais plus avant
Réaliser mon serment....

 
la Belette gribouilleuse - mercredi 21 juin 2016 - Paris.

 

Tiens, v'là un ado!....

 

 
Regardez-le qui court dans la rue!
Il n'est jamais tranquille, et toujours à l'affût.
La maison où il vit est un monde nouveau.
Partout, autour de lui, un monde de bateaux.
Que voulez-vous que fasse ce jeune ingénu?
Il en rêve, il en rêve! Déjà il n'en peut plus!
Il est né près de l'eau, dans son rêve nouveau,
Et se met à
courir après tous ces cadeaux!....
 
Mais où va-t-il encore? Sans doute sur les quais,
Ou au bord de la plage, à cueillir des bouquets.
Il est parti au loin, vers une cale sèche,
Où une belle carène est posée sur ses tins;
Sous son petit pompon, il cache sa mèche
Il a là, devant lui, un splendide destin.
Il reviendra, sali, et les pieds envasés;
Mais dans son beau regard, il est émerveillé.

 
Le voilà de retour, l'esprit un peu calme.
Aurait-il par hasard négligé ses palmes?
Mais il pose des questions sur toutes ces beautés
Qui s'en vont vers le large où arrivent des charges
Que les navires ont tant transportées.
Dieu! Que cet océan nous paraît large!
Il n'a guère d'attraits pour la ville endormie,
Alors que sur les quais toute une vie s'épanouit!
Il est toujours dehors, même par temps de pluie.
Ca ne le dérange pas! Sous elle, il a grandi.
 
Dans ce monde nouveau, il est un peu perdu.
Il y voit tant de choses inconnues!
Pourquoi faut-il ici faire autant de manières?
Et toute cette foule qui nous  semble bien austère!
Il vit sa petite vie, il découvre chaque jour
Toutes les peines de son lointain amour.

La mer est près de lui, calme ou en furie,
Miroir luisant un jour pour nuages endormis
Ou vitrines brisées d'images déchirées;
Oublions les cheminées crachant de la fumée...
Chaque jour sur la mer défilent les bateaux...
Tout cela fait pleurer notre charmant ado.
Ado, il ne l'est plus; restent les souvenirs
Des quais remplis de vie alors qu'il n'en peut plus.
Dans l'azur, les goélands volent bien au-dessus;
Et l'ado, dans son coeur, va sans doute repartir!


la Belette dans le port - 24 juin 2016 - Roger pour Dany - Paris.