les souvenirs et les pensées de Roger Bernard...
fruits de terre et métamorphoses...
Les arbres ont disparu, les éoliennes sont venues, les arbres berçaient leurs palmes, les éoliennes tournaient leurs pales. Les talus ont disparu, les grandes cultures sont venues, la terre s'envole sans ses vieux murs, dame nature n'existe plus. On ne voit plus à l'horizon que des silos et des éoliennes alignés comme les tombes des anciens arbres disparus! Les belles haies n'existent plus, laissant la place au terrain nu.
Quelques bosquets résistent encore, cernés par de vieux arbres morts. Aucune vie dans les hameaux, pas même un vestige de troupeau; alors à quoi bon les clotures qui ggênent le travail des cultures? Pour les trouver, il faut chercher.
Ces troupeux de vaches écornées pissant le lait toute la journée. Des aller-retour mangeoire trailleuse ne font pas des vaches heureuses. Tourner en rond en stabulation, gavées de grau nourissant et puant, et piétinées dans le fumier, ça, ce n'est pas la panacée!
Tout à côté, c''est le paradis de l'herbe fraîche dans un pré et sûrement de quoi gambader, mais ce carré-là, faut pas toucher. Le fermier est très prospère sur son gros tracteur tout vert. Une pauvre vie très cloisonnée artificielle toute la journée. Les vaches ne sont que des machines numérotées et leur traite est bien étudiée! Mais le lait à peine sorti est aussitôt dénaturé: écrémé, uht, beurre frelaté et lait pour bébés.
Tiens! Je me rappelle!...J'avais un veau; un petit gars avec tout ce qu'il faut, qui tout à coup a disparu et que je n'ai jamais revu; on l'a sans doute vendu?
Il n'y a que des filles ici; dans ce troupeau, on ne voit jamais de taureaux; On peut meugler toute la journée, on ne le voit jamais arriver, ou alors sous forme de paillettes et aussitôt l'affaire est faite! vous avez compris??
On a une petite période de repos avant de retourner au boulot.Mais pour les vieilles, ce n'est pas pareil, si le rendement n'est pas constant; on les met alors de côté afin de les reconditionner en bifteck de supermarché!
Quelques bosquets résistent encore, cernés par de vieux arbres morts. Aucune vie dans les hameaux, pas même un vestige de troupeau; alors à quoi bon les clotures qui ggênent le travail des cultures? Pour les trouver, il faut chercher.
Ces troupeux de vaches écornées pissant le lait toute la journée. Des aller-retour mangeoire trailleuse ne font pas des vaches heureuses. Tourner en rond en stabulation, gavées de grau nourissant et puant, et piétinées dans le fumier, ça, ce n'est pas la panacée!
Tout à côté, c''est le paradis de l'herbe fraîche dans un pré et sûrement de quoi gambader, mais ce carré-là, faut pas toucher. Le fermier est très prospère sur son gros tracteur tout vert. Une pauvre vie très cloisonnée artificielle toute la journée. Les vaches ne sont que des machines numérotées et leur traite est bien étudiée! Mais le lait à peine sorti est aussitôt dénaturé: écrémé, uht, beurre frelaté et lait pour bébés.
Tiens! Je me rappelle!...J'avais un veau; un petit gars avec tout ce qu'il faut, qui tout à coup a disparu et que je n'ai jamais revu; on l'a sans doute vendu?
Il n'y a que des filles ici; dans ce troupeau, on ne voit jamais de taureaux; On peut meugler toute la journée, on ne le voit jamais arriver, ou alors sous forme de paillettes et aussitôt l'affaire est faite! vous avez compris??
On a une petite période de repos avant de retourner au boulot.Mais pour les vieilles, ce n'est pas pareil, si le rendement n'est pas constant; on les met alors de côté afin de les reconditionner en bifteck de supermarché!
- Commentaires textes : Écrire
conversation intime....
- Enfin, te voilà! Encore parti au bistrot?
- C'est un lieu de repos où je me sens tranquille, tout comme quelques autres quittant leur domicile!
- Pourquoi m'as-tu laissé ici à me morfondre?
- C'est de te voir ainsi dans la pénombre; sans vie, sans éclat, qui m'a fait partir et te laisser dormir.
- C'est vrai! J'étais un peu tourmentée! Des tracas de la vie se sont accumulés, mais j'ai réussi à m'en débarrasser. De toi, je me suis inquiétée!
- Nous avons tous les deux la même existence: quand l'un est malheureux, l'autre sens sa souffrance. Alors, pourquoi nous disputer sur ce petit désaccord?Ce petit égarement dans nos sentiments?
- Mon ami, tu as un peu vieilli! ta jeunesse et ta force se sont envolées.
- Je suis d'accord, ma "vieille", mais je ne suis qu'un support et toi, tu dois faire merveille! Même si à te voir, tu n'es plus demoiselle!
- Vieux crouton tout rassis! Qui prétend être encore le support de ma vie!
- Je n'ai, quant à moi, besoin de ta présence si tu ne portes beau avec grande élégance.
- Bien bien! J'aimerais moi aussi te revvoir toute fraîche, vive et insoumise et quelque peu dérangée!
- S'il advenait encore que cela arrive, tu devrais dans ton corps sentir tous mes désirs!
- Holà! Doucement! celà ne se peut plus! Il serait trop risqué de redevenir des beautés! Tu sais, chaque fois que je pars lorsque tu dors encore, ta tête sur l'oreiller et les cheveux en bataille, je prends le temps de t'admirer et je n'oublie jamais cela!
- Moi aussi, mon ami! dès que tu es sorti, lentement je me lève afin de te guetter, voir si tes pas te mènent à l'abreuvoir où tes amis attendent attendent! Tout comme toi: partis en laissant leur moitié!
- Nous n'avons plus la vie qui nous était commune; nos désirs décalés et nos douleurs intimes ont du mal à coexister.
- Nous vivons maintenant en chambres séparées: une vieille carcasse, et un cerveau usé!!!
- C'est un lieu de repos où je me sens tranquille, tout comme quelques autres quittant leur domicile!
- Pourquoi m'as-tu laissé ici à me morfondre?
- C'est de te voir ainsi dans la pénombre; sans vie, sans éclat, qui m'a fait partir et te laisser dormir.
- C'est vrai! J'étais un peu tourmentée! Des tracas de la vie se sont accumulés, mais j'ai réussi à m'en débarrasser. De toi, je me suis inquiétée!
- Nous avons tous les deux la même existence: quand l'un est malheureux, l'autre sens sa souffrance. Alors, pourquoi nous disputer sur ce petit désaccord?Ce petit égarement dans nos sentiments?
- Mon ami, tu as un peu vieilli! ta jeunesse et ta force se sont envolées.
- Je suis d'accord, ma "vieille", mais je ne suis qu'un support et toi, tu dois faire merveille! Même si à te voir, tu n'es plus demoiselle!
- Vieux crouton tout rassis! Qui prétend être encore le support de ma vie!
- Je n'ai, quant à moi, besoin de ta présence si tu ne portes beau avec grande élégance.
- Bien bien! J'aimerais moi aussi te revvoir toute fraîche, vive et insoumise et quelque peu dérangée!
- S'il advenait encore que cela arrive, tu devrais dans ton corps sentir tous mes désirs!
- Holà! Doucement! celà ne se peut plus! Il serait trop risqué de redevenir des beautés! Tu sais, chaque fois que je pars lorsque tu dors encore, ta tête sur l'oreiller et les cheveux en bataille, je prends le temps de t'admirer et je n'oublie jamais cela!
- Moi aussi, mon ami! dès que tu es sorti, lentement je me lève afin de te guetter, voir si tes pas te mènent à l'abreuvoir où tes amis attendent attendent! Tout comme toi: partis en laissant leur moitié!
- Nous n'avons plus la vie qui nous était commune; nos désirs décalés et nos douleurs intimes ont du mal à coexister.
- Nous vivons maintenant en chambres séparées: une vieille carcasse, et un cerveau usé!!!
- Commentaires textes : Écrire
les jours....
Ainsi les jours se suivent
Mais ils ne sont pas tous aussi joyeux.
Ce matin frais est radieux, calme,
Et le ciel, tout là-haut, est bleu.
Quelques nuages en flocons
Filent vivement dans le vent.
Le soleil, encore frais, se réveille lentement.
Et les hommes, déjà, courent de par les rues, heureux!
Alors, pourquoi d'autres jours sont-ils noirs et tristes?
Même si le soleil se lève aussi sur eux,
Ces jours où se lever restent un supplice affreux.
Terré dans quelque abri profond et graveleux,
Sans la lumière du soleil, pourtant toujours radieux!
Ce doit être à cause des hommes, qui n'en font qu'à leur tête! Pourquoi? Sous le soleil, doivent-ils être aussi bêtes?
Garder pour soi tout le bonheur et en être le Roi!
Grossir à n'en plus finir, et pêter dans la soie...
S'exposer en vainqueur sur un tas de gravats.
Mais ils ne sont pas tous aussi joyeux.
Ce matin frais est radieux, calme,
Et le ciel, tout là-haut, est bleu.
Quelques nuages en flocons
Filent vivement dans le vent.
Le soleil, encore frais, se réveille lentement.
Et les hommes, déjà, courent de par les rues, heureux!
Alors, pourquoi d'autres jours sont-ils noirs et tristes?
Même si le soleil se lève aussi sur eux,
Ces jours où se lever restent un supplice affreux.
Terré dans quelque abri profond et graveleux,
Sans la lumière du soleil, pourtant toujours radieux!
Ce doit être à cause des hommes, qui n'en font qu'à leur tête! Pourquoi? Sous le soleil, doivent-ils être aussi bêtes?
Garder pour soi tout le bonheur et en être le Roi!
Grossir à n'en plus finir, et pêter dans la soie...
S'exposer en vainqueur sur un tas de gravats.
La Belette songeuse - 20 octobre 2017 - Paris.
- Commentaires textes : Écrire
chemins de traverse....
Ils étaient multitude, il en reste quelques uns!
Des chemins de traverse quand j'étais gamin,
Toujours la tête en l'air, dans un monde insouciant...
Puis ils ont disparu alors devenu grand.
D'autres se sont montrés, mais flous et incertains.
Le brouillard de la vie cache les destins
Des pièges, des traquenards et des voies sans issues,
Ou de belles rencontres au coin de quelques rues.
Et puis j'ai vu la mer, immense, et trouvé mon chemin.
Car ici, tout est libre, aucune trace bien précise.
Bien sûr quelques jalons mais pas de route à suivre.
Vous prenez librement la route qui vous convient.
Il en est d'autres tout autant magnifiques
Qui vous mènent dans des lieux autrement idylliques;
Mais ces lieux trop parfaits ne sont que chimériques,
Trouvés sur une autre route, achetée en boutique.
Qu'attendre d'un chemin, si ce n'est un bonheur?
Mais s'il est jalonné, le cadeau est usé.
Mais ce chemin douteux peut cacher une beauté.
Il faut pousser toujours vers la lointaine lueur!
Avec les vieux jours, les chemins raccoucissent;
La lueur plus lointaine tend à s'évanouir.
Que dire du chemin qui se doit d'être plat?
Aucune pente à gravir, sinon que rester là!
la Belette marcheuse - 17 octobre 2017 - Paris.
- Commentaires textes : Écrire
Les ébauches du soir....
Les rues sont encore calmes, malgré quelques moteurs.
Les signaux d'alerte ne sont pas pour cette heure.
Partout est la chaleur: dans les rues et les corps!
Même si un léger vent agite voiles et fleurs.
Tout est tranquille dans la rumeur citadine;
Pas de hargne ni de rancoeur dans les automobiles.
Profitons de ces quelques instants de bonheur
Où tout le monde baigne dans une immense torpeur.
Mais la nuit chaude à venir sera bien agitée;
Vers le petit matin, les corps s'apaiseront,
Heureux de la fraîcheur qui coulera sur eux.
La lumière éveillera leurs yeux bien reposés.
Puis ils repartiront, endormis, par les rues,
Croisant des promeneurs fatigués par leur nuit,
De courir aux quatre coins des rues....
Le soleil, haut, luit de nouveau.
la Belette errante - lundi 16 octobre 2017 16h30 - Paris.
- Commentaires textes : Écrire