Enfin, te voilà revenu, mon joli mois de Mai !

Toi, ce mois si attendu, tu arrives enfin !
Ainsi, vois-tu, tu te préoccupes de moi.
Tant de mois ont passé où je t'ai attendu !
Attendu qu'avec toi, je fais ce qui me plait,
S'il ne m'arrive point de gros malentendus....

Ton muguet si toxique est un peu ambigu;
Tu nous offres en partage ce qui reste dans l'ombre.
On voit bien avec toi cette proie et cette ombre.
Pour le bonheur de tous, tu dois rester bien droit.
Mais des hommes vicieux te vendent sur les trottoirs,
Comme une fleur égarée ou même un vain espoir.

Ta cueillette en sous-bois est une panacée
Qui permet aux garçons de voir les filles courbées.
Tu n'es plus maintenant qu'un espoir de commerce
Qu'on offre au coin des rues comme une belle ivresse....
Acheter du bonheur, exposé, empoté,
Alors qu'il est sauvagge hors des sentiers battus.

Avec toi, mon ami, apparait le soleil
Qui éveille dans nos coeurs des désirs naturels.
Tous les bourgeons éclosent en fleurs de pastel
Qui donneront des fruits aux senteurs de miel.
Voilà que je m'égare hors des sentiers battus.
D'écrire je ne me lasse...
Jolis jours de Mai, vous voilà revenus! 

J'écris en Mai ce qui me plait!!

Mais qu'est-ce qu'on s'emmerde dans la ville!

Ce jour était ensoleillé, mais ce soir, il n'y a point de télé.

Que vais-je donc faire ce soir, devant mon petit écran noir?

Ce matin, j'ai bien travaillé, nettoyé, trié, rangé, et j'en étais très fatigué.

Mon seul espoir de ce soir, c'est d'écrire pour mon grimoire.

Je recommence à délirer, mais c'est un gage de bonne santé!

A quoi jouent-ils sur leurs antennes, où il y a bien trop de chaînes?

Entre les murs chauds de la ville, la vie se fait moins difficile.

Mais il reste, sous le métro, et sur les trottoirs, des gens
dans une misère noire.

Beaucoup en ont la couleur et les guenilles, qui vivent tous sans domicile.
 

Alors, à quoi bon me faire du mouron, devant l'écran noir de mon salon??

la Belette télévisuelle - jeudi 5 mai - Paris.

Il y a, sur les parvis des églises, des mains tendues et des sébilles
Qui attendent avec les pigeons qui voudra bien leur faire un don!
Assis parmi les fientes et les bouteilles vides, ou allongés sur des cartons. Ah Dieu!! Que la vie est dure, même sous ta divine protection!

Imagination qui donne à d'autres la joie de vivre en absolution
Avec des messes, des cantiques et des sermons
Lancés comme des boulets de canon

Aux âmes qui repartent légères, bénies et sans aucune contrition
Pour quelque affaire d'adultère ou même un simple spoupçon.

On apprend dans les séminaires, à détecter tous  les tourments
Afin de bien remettre en ordre égarements et trahisons
Par le remède des confessions, qui décident de la peine à donner
Par l'absolution qui permet en quelques semaines
De devenir un ange blanc comme celui du baptême d'un petit innoncent.

Ah non! Je ne peux croire qu'il existe une punition pour chacun des hommes du monde, qui naissent tous innocents. Mais sur les parvis des églises attendent des âmes longuement.