les souvenirs et les pensées de Roger Bernard...
le monologue de la Pomme de Terre....
En toutes les belles saisons,
Comme en toutes circonstances,
Je suis un légume-canon
Que les gens me trouvent bon.
Je suis légume idéal!
j'ai le rôle principal !
C'est moi, la pomme de terre.
Je suis bien sous terre,
Grossissant lentement
Pour le bonheur des gens.
Lorsque l'on me déterre,
Ainsi que mes voisines du même plant,
Je prends un petit bol d'air
Et de soleil en même temps !
Mais je vois bien que toi,
Mon ami l'oignon,
Mon tout petit rond,
Tu es mis à l'air aussi
Avec tous tes amis.
On vous tresse les cheveux,
Vous qui êtes si joyeux,
Pour paraître et profiter au mieux
De tous vos avantages
Du soleil brillant qui dore votre pelage.
Tête d'ail, mon chéri,
Te voilà tressé aussi avec tous tes amis,
Pendu par les cheveux sous un auvent
Pour parfumer l'air ambiant.
Moi, pomme de terre,
Je reste là sur ma terre
Pour sécher en un instant
Avant d'aller dans un sac
Où nous sommes toutes en vrac
Me reposer pour longtemps.
Je te vois, bel artichaut,
Dans ton bel habit bien coquet,
Attendant comme ton frère violet
Votre grand baquet d'eau chaude,
Ou un bon bain de vapeur
Qui ne vous fera point peur.
Vous riez bien tous les deux,
Amis aulx et oignons creux,
Car sous votre peau si fine,
C'est un poison qui chagrine...
Oignon, tu aimes faire pleurer
Dès que l'on te pèle à moitié.
Quant à toi, ma gousse d'ail,
Tu n'fais pas dans les détails,
tu brûles de ton acide lent
La bouche bée d'un tas de gens.
Ah! Ma si jolie carotte,
Vêtue de satin si rose,
Tu n'as pas l'air si pâllote;
Te croquer alors on ose!
ton corps fin et si sucré
Est toujours bon à croquer !
Ami chou-fleur de Bretagne,
A la tête si touffue,
Au saucisson de Mortagne,
Tes feuilles vertes n'y sont plus;
Tu es bon en vinaigrette,
Une sauce bien aigrelette...
Tu fais toujours bande à part
Même avec un peu de lard;
Car pour si bien te blanchir,
Tu dois prendre tes deux bains,
Surtout il te faut agir...
Tu sais que c'est pour ton bien,
Pour ta cervelle impure
Qui blanchit dans cette eau pure.
Maintenant, je suis pelée, épurée et écrasée;
Mon vieux voisin le navet,
Autant nu et maigrelet,
Nous sommes là pour être mangés !
Nous baignons dans l'eau bien froide avec l'amie carotte, découpée en rondelles bien roses... On jette quelques épices dans notre vieille marmite; un couvercle se pose. Nous voilà dans le noir ! Je sens une douce chaleur et quelques frémissements me chatouiller les pieds. Je m'endors doucement dans ce bouillonnement....
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Flammes qui nous réchauffent....
Voilà quatre heures que j'écris ces quelques lignes, en deux parties. Le feu a ses flammes qui nous réchauffent; elles ont droit à un petit récit...
FLAMMES....
Flammes, je vous aime, tant que vous me réchauffez le corps. Ne quittez pas votre espace, gardez en demeure toutes vos ardeurs sous forme de tisons.
Crépitez! Faites jaillir votre vie incandescente, mais restez, je vous en prie, dans l'espace qui vous est défini. Vous exhalez votre plaisir et profitez des alentours qui ne prennent garde à vos amoures.
Demeurez tranquilles en votre logis; ne bousculez pas vos admirateurs; restez dans l'âtre, afin que chacun regarde votre coeur! Prodiguez votre chaleur aux murs qui vous entourent, ronflez aussi fort qu'il vous convient.
Tirez tout l'air qu'il vous plaira, ne vous asphyxiez pas car votre râle serait néfaste pour nous! Selon votre humeur, le bois vous est agréable. Amis, faut-il encore qu'il soit sec et fin, pour que vos petites mains l'étreignent bien.
Ah! Vous n'aimez pas les bois sauvages, couverts de mousses sales et humides qui tardent à assouvir votre plaisir.... Il est parfois quelques boulets tout préparés, pour votre bon plaisir, mais qui s'enflamment si vivement que vos amoures brutales se précipitent en cendres et en scories! (Au pluriel, amour devient féminin.)
Un autre ami vous est très cher, bien que pour lui plaire, vous deviez changer de lit! Il se présente à vous, enfermé dans une bouteille froide et rebondie.
Auprès de votre corps, il est toujours allant, et prompt à l'incendie. Brutal et explosif, au point que l'on surveille vos amoures avec lui; mais loin de vous, il n'a aucune vie!
Flammes, vous êtes jolies en réchauffant nos corps et ceux de nos amis!
Flammes, vous êtes furies, en brulant nos maisons ou celles de nos amis!
Flammes, restez en votre logis, toutes douces et jolies, divulgant longuement vos ardeurs à vos nombreux amis!!
la Belette enflammée - 4 et 7 novembre 2015 - Paris.
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suite du "méli-mélo" de contes pour enfants et grandes personnes....
Tiens, le Prince revient sur son cheval blanc. Mais il n'est plus tout seul, il ramène la Belle qui s'est enfin réveillée, mais qui somnole encore, apppuyée sur lui. Tant pis pour moi encore une fois!....
L'autre, dans sa peau d'ane, continue à acheter des pommes et ça ne la dérange pas!
Ah! Enfin, la voilà!! J'ai retrouvé ma chaussure! Cela va aller mieux, maintenant. Il y a un bal dans le quartier, et je vais peut-être y rencontrer un preux chevalier, qui sait?... Mais il ne faut pas que je rentre trop tard, sinon mon potage de citrouille va brûler, et je vais encore me faire "engueuler"!!!
Les chasseurs sont revenus de la foret, arborant de drôles de têtes! Ils ont aperçu une petite fille coiffée d'un bonnet rouge et qui parlait à des loups, lesquels l'écoutaient sagement. Elle portait un petit pot dans son panier, sur le bras.
Les chasseurs sont restés longtemps cachés pour voir ça; puis les loups sont repartis et la fillette a continué son petit bonhomme de chemin dans la foret....Ils ont aussi remarqué des traces de pas et des petits cailloux sur le sentier, mais malheureusement ils n'ont vu personne....
Aujourd'hui, tout le village est en fête et attend le bal avec grande impatience! Mais moi, Cendrillon, je ne suis point contente. Le Prince a épousé sa belle; il l'a emmenée dans son carrosse.
Moi, la pauvresse, j'ai perdu ma citrouille! Donc, on est presque tous là, même la petite au bonnet rouge et sa grand-mère!
La fille perdue dans la foret vient d'être retrouvée! Et ramenée par les sept nains!! Ceux-ci ont vraiment de drôles de têtes !
Un petiit garçon vient d'arriver portant un sac de cailloux presque vide; nul ne sait d'où il vient.
On entend hurler les loups depuis que le petit bonnet rouge est arrivé au village! ! La peau d'âne reste en retrait à croquer ses pommes, que la marchande continue à vendre. Bref, c'est encore la fête des bourges, alors que moi, je dois rester à bosser chez ma nouvelle patronne, qui ne descend pas de sa tour; je suis tranquille, elle me fiche la paix!!...
Et en plus, j'ai reçu une robe neuve et de nouveaux souliers; mais je n'ai pas de prince à dorloter....
Driiiinnnngggg!!!??? Le réveil et mes draps sont emmêlés. Fin de ce cauchemar, qui n'en est pas vraiment un, finalement.
L'autre, dans sa peau d'ane, continue à acheter des pommes et ça ne la dérange pas!
Ah! Enfin, la voilà!! J'ai retrouvé ma chaussure! Cela va aller mieux, maintenant. Il y a un bal dans le quartier, et je vais peut-être y rencontrer un preux chevalier, qui sait?... Mais il ne faut pas que je rentre trop tard, sinon mon potage de citrouille va brûler, et je vais encore me faire "engueuler"!!!
Les chasseurs sont revenus de la foret, arborant de drôles de têtes! Ils ont aperçu une petite fille coiffée d'un bonnet rouge et qui parlait à des loups, lesquels l'écoutaient sagement. Elle portait un petit pot dans son panier, sur le bras.
Les chasseurs sont restés longtemps cachés pour voir ça; puis les loups sont repartis et la fillette a continué son petit bonhomme de chemin dans la foret....Ils ont aussi remarqué des traces de pas et des petits cailloux sur le sentier, mais malheureusement ils n'ont vu personne....
Aujourd'hui, tout le village est en fête et attend le bal avec grande impatience! Mais moi, Cendrillon, je ne suis point contente. Le Prince a épousé sa belle; il l'a emmenée dans son carrosse.
Moi, la pauvresse, j'ai perdu ma citrouille! Donc, on est presque tous là, même la petite au bonnet rouge et sa grand-mère!
La fille perdue dans la foret vient d'être retrouvée! Et ramenée par les sept nains!! Ceux-ci ont vraiment de drôles de têtes !
Un petiit garçon vient d'arriver portant un sac de cailloux presque vide; nul ne sait d'où il vient.
On entend hurler les loups depuis que le petit bonnet rouge est arrivé au village! ! La peau d'âne reste en retrait à croquer ses pommes, que la marchande continue à vendre. Bref, c'est encore la fête des bourges, alors que moi, je dois rester à bosser chez ma nouvelle patronne, qui ne descend pas de sa tour; je suis tranquille, elle me fiche la paix!!...
Et en plus, j'ai reçu une robe neuve et de nouveaux souliers; mais je n'ai pas de prince à dorloter....
Driiiinnnngggg!!!??? Le réveil et mes draps sont emmêlés. Fin de ce cauchemar, qui n'en est pas vraiment un, finalement.
la Belette - dimanche 1 novembre 2015 - Paris.
- Commentaires textes : Écrire
méli-mélo de contes pour enfants et grandes personnes....
Dans sa cuisine, Cendrillon dit à sa citrouille:
" Ce n'est pas parce que je te cuis que tu n'es pas mon amie! Mais si tu étais un peu plus grosse, alors je pourrais me cacher en toi, et ainsi m'enfuir d'ici! Cherche pour moi un autre chateau plus accueillant, et pour toi, un jardin bien tranquille.
On m'a dit aussi qu'une belle fille dormait dans un bois depuis très longtemps, complètement dans le cirage, parait-il. Celle-là a plus de chance que moi, car elle ne travaille pas; mais hélas, elle "vit" comme un légume!
De temps en temps, un Prince très beau passe par là sur son cheval blanc; il paraîit qu'il la cherche?Je l'atrapperais bien, celui-là!
J'ai perdu une chaussure dans le jardin en cueillant la citrouille et maintenant, je boite! Pas facile de courir après mon Prince!!
Dans le pays, vit une jeune fille qui ne doit pas être bien belle; elle se cache dans une peau d'âne pour échapper à son père. Tu parles d'une dégaine, habillée comme ça!! Moi, je n'ai pas de papa, ni de Prince Charmant, et en plus, il me manque une chaussure! Ce n'est pas avec ça que je vais m'en sortir!!
Non loin de là vit une marchande des quatre-saisons. Elle vend surtout de belles pommes; mais ceux qui en mangent, ont vite des maux d'estomac, sauf la Peau d'Ane, qui a l'air d'aimer ça! Peut-être que la belle en a mangé et qu'elle reste allongée, bien malade, dans son bois? Va savoir...
Ce n'est pas la joie pour moi qui suis la seule à "bosser" ici! Alors que les autres petites bourges n'ont jamais travaillé!
Plus loin se dresse un chateau dans lequell je serais bien. Mais la Baronne reste dans sa tour, tout là-haut à attendre quelqu'un qui n'arrive pas!...
On dit encore que jadis, une autre fille s'est égarée dans la forêt, et elle n'est jamais revenue. Qu'est-il advenu d'elle?... Des chasseurs disent avoir aperçu des lutins dans la forêt! Peut-être que ces chasseurs ont enlevé et enfermé cette belle fille pour leur servir de "bonne"??
On sait qu'ils sont au nombre de sept, avec de drôles de "trognes" et aussi des vêtements plutôt bizarres! Comme c'est étrange, tout cela!...
" Ce n'est pas parce que je te cuis que tu n'es pas mon amie! Mais si tu étais un peu plus grosse, alors je pourrais me cacher en toi, et ainsi m'enfuir d'ici! Cherche pour moi un autre chateau plus accueillant, et pour toi, un jardin bien tranquille.
On m'a dit aussi qu'une belle fille dormait dans un bois depuis très longtemps, complètement dans le cirage, parait-il. Celle-là a plus de chance que moi, car elle ne travaille pas; mais hélas, elle "vit" comme un légume!
De temps en temps, un Prince très beau passe par là sur son cheval blanc; il paraîit qu'il la cherche?Je l'atrapperais bien, celui-là!
J'ai perdu une chaussure dans le jardin en cueillant la citrouille et maintenant, je boite! Pas facile de courir après mon Prince!!
Dans le pays, vit une jeune fille qui ne doit pas être bien belle; elle se cache dans une peau d'âne pour échapper à son père. Tu parles d'une dégaine, habillée comme ça!! Moi, je n'ai pas de papa, ni de Prince Charmant, et en plus, il me manque une chaussure! Ce n'est pas avec ça que je vais m'en sortir!!
Non loin de là vit une marchande des quatre-saisons. Elle vend surtout de belles pommes; mais ceux qui en mangent, ont vite des maux d'estomac, sauf la Peau d'Ane, qui a l'air d'aimer ça! Peut-être que la belle en a mangé et qu'elle reste allongée, bien malade, dans son bois? Va savoir...
Ce n'est pas la joie pour moi qui suis la seule à "bosser" ici! Alors que les autres petites bourges n'ont jamais travaillé!
Plus loin se dresse un chateau dans lequell je serais bien. Mais la Baronne reste dans sa tour, tout là-haut à attendre quelqu'un qui n'arrive pas!...
On dit encore que jadis, une autre fille s'est égarée dans la forêt, et elle n'est jamais revenue. Qu'est-il advenu d'elle?... Des chasseurs disent avoir aperçu des lutins dans la forêt! Peut-être que ces chasseurs ont enlevé et enfermé cette belle fille pour leur servir de "bonne"??
On sait qu'ils sont au nombre de sept, avec de drôles de "trognes" et aussi des vêtements plutôt bizarres! Comme c'est étrange, tout cela!...
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le hère (un jeune cerf)....
Le hère se trouve dans une clairière et ce, chaque matin. On pourrait admirer le passage de ce hère, qui cherche son chemin. Rejeté de sa harde car devenu trop grand, il regardait les "filles", et il en fut chassé!
Avec quelques amis aussi hères que lui, il va de bois en forêts et en clairières chercher un gite lointain. Sa vie n'est pas facile car à tout moment, sa jeunesse fragile ne s'arrête qu'un seul instant.
Il tourne et vagabonde selon les coups de fusils, traqué par tout un monde d'abrutis.
Ils vivent en troupe aussi (les chasseurs), avec leur habillement mimétique, tout "habillés" de vert avec un peu de gris, alors que c'est l'automne, et que le pelage des hères s'assombrit.
Un jour, il trouvera, avec quelques amis, un bout de terre vierge qui ne sera alors qu'à lui!! Mais maintenant, il est grand, avec sa "troisième tête", tout comme ses amis.
Tous regardent les "filles", celles de leurs voisins qu'il leur faudra conquérir un jour ou l'autre! Leur maître est là, vautré dans sa bauge (gîte) ordinaire qui sent très fort l'urine et le musc puant!
Il faudra le combattre, tout comme ses amis qui ne regardent qu'elles, les "biches" du pays! S'il gagne, tout ira bien dans la clairière tranquille, comme celle qui l'a vu naître dans un autre pays.
Le voilà, tout en bois, portant sa grande tête qui parade devant elles mais le pauvre hère se fait bousculer!
Pour se sentir dominant, le voilà en conflit pour la grande conquête de sa clairière à lui!
Avec quelques amis aussi hères que lui, il va de bois en forêts et en clairières chercher un gite lointain. Sa vie n'est pas facile car à tout moment, sa jeunesse fragile ne s'arrête qu'un seul instant.
Il tourne et vagabonde selon les coups de fusils, traqué par tout un monde d'abrutis.
Ils vivent en troupe aussi (les chasseurs), avec leur habillement mimétique, tout "habillés" de vert avec un peu de gris, alors que c'est l'automne, et que le pelage des hères s'assombrit.
Un jour, il trouvera, avec quelques amis, un bout de terre vierge qui ne sera alors qu'à lui!! Mais maintenant, il est grand, avec sa "troisième tête", tout comme ses amis.
Tous regardent les "filles", celles de leurs voisins qu'il leur faudra conquérir un jour ou l'autre! Leur maître est là, vautré dans sa bauge (gîte) ordinaire qui sent très fort l'urine et le musc puant!
Il faudra le combattre, tout comme ses amis qui ne regardent qu'elles, les "biches" du pays! S'il gagne, tout ira bien dans la clairière tranquille, comme celle qui l'a vu naître dans un autre pays.
Le voilà, tout en bois, portant sa grande tête qui parade devant elles mais le pauvre hère se fait bousculer!
Pour se sentir dominant, le voilà en conflit pour la grande conquête de sa clairière à lui!
la Belette - mercredi 28 octobre 2015 - Paris.
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