les souvenirs et les pensées de Roger Bernard...
écrire à perdre la raison....
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Ainsi, je dois "encore" écrire pour garnir mon blog!!....
Hélas, je ne sais sur quel pied danser: celui qui fait les vers? celui qui fait marcher?...
En marchant sur le pré vert, les pieds se reposent; mais en cherchant les vers, asssis à réfléchir, sans faire un seul pas, l'esprit fatigue et traîne le pas.
La page blanche est un carrrefour libre, sans feux tricolores ni indication précise. Le premier chemin sera peut-être le bon, celui qui mène à l'ouverture d'esprit. On y trouve la clarté, mais on est tout ébloui par la lumière réfléchie.
Qu'importe! Il fait bon et chaud et l'encre coule, non pas à flots, mais selon la rime.
Voilà dix minutes que je cherche ma voie. Le pré vert n'ayant pas eu de suite, me voilà arrêté sur la page un peu moins blanche....
Il me trotte dans la tête des histoires de "mignonne" et de "rose"; mais aussi de conditions humaines.
Tous ces gens croisés ce matin dans la rue, dans le bruit de la vie et la fraîcheur du temps, que font-ils à leurs heures perdues??....
Voilà mon esprit reparti en Bretagne, dans "mon" pays qui s'ensommeille doucement.
La fête est finie mais les chasseurs s'animent tandis que "mon maître" se penche sur mes pages vides.... Mais que puis-je dire qui ne soit moi??? Visites, balades et occupations citadines....
Hélas, je ne sais sur quel pied danser: celui qui fait les vers? celui qui fait marcher?...
En marchant sur le pré vert, les pieds se reposent; mais en cherchant les vers, asssis à réfléchir, sans faire un seul pas, l'esprit fatigue et traîne le pas.
La page blanche est un carrrefour libre, sans feux tricolores ni indication précise. Le premier chemin sera peut-être le bon, celui qui mène à l'ouverture d'esprit. On y trouve la clarté, mais on est tout ébloui par la lumière réfléchie.
Qu'importe! Il fait bon et chaud et l'encre coule, non pas à flots, mais selon la rime.
Voilà dix minutes que je cherche ma voie. Le pré vert n'ayant pas eu de suite, me voilà arrêté sur la page un peu moins blanche....
Il me trotte dans la tête des histoires de "mignonne" et de "rose"; mais aussi de conditions humaines.
Tous ces gens croisés ce matin dans la rue, dans le bruit de la vie et la fraîcheur du temps, que font-ils à leurs heures perdues??....
Voilà mon esprit reparti en Bretagne, dans "mon" pays qui s'ensommeille doucement.
La fête est finie mais les chasseurs s'animent tandis que "mon maître" se penche sur mes pages vides.... Mais que puis-je dire qui ne soit moi??? Visites, balades et occupations citadines....
QUI DONC ME LIT ???....
Dois-je partir en campagne, ou créer une autre utopie? J'ai peu de ressources pour ce faire, dans mon faible esprit. Mon dynamisme a quelque peu disparu et même l'envie toujours présente est dirigée par la sagesse et la quiétude. Pas trop d'allant dans la démarche; posons le pas sur le pré vert; mais gare au pied sur la bouse glissante qui ternirait la nonchalance!....
Voilà une petite balade dissolue, un récit de commande écrit sur une page qui fut blanche et qui n'éblouit plus.
Les pas... Les pieds, les prés, les vers, les carrrefours, les chemins et la lumière suffisent pour un voyage imaginaire.
la Belettte - 15 octobre 2015 -- Paris.
Il est 13h30, il fallait faire vite pour le Maître...
Commentaires textes : Écrire
je crois que je suis un "cochon"....
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Au temps du petit cochon sauvage, le monde qui m'entourait était vaste et tranquille. Derrière la maison, une grange avec une charrette et quelques outils.
Au début de la nuit, mon hibou me tenait en éveil et m'inquiétait un peu. Puis je m'endormais.... Au réveil, je me traînais devant mon bol de café au lait, du vrai lait tout crémeux.
La matinée était animale: nourriture et soins aux lapins du clapier; il n'y avait pas de poules. Puis arrivait la grande Caline, grosse jument bretonne douce et tiède; et je crois me souvenir qu'elle était aubère, la douceur animale!
Dans la campagne et dans les arbres, les oiseaux chantaient. Presque tous les arbres se tenaient près d'un talus, ou bien ils croissaient dessus. Une petite vie, que certains qualifiaient de biologique, mais qui n'était rien d'autre que naturelle.
Donc, mon monde tenait à peu de choses: des animaux, et quelques hommes. Le monde des hommes se trouvait chez le maçon tout proche; il était plutôt mécanique, et il y avait des tas de sable et de gravier. De la poussière et des briques aussi, et surtout un gros camion. Les tas de sable m'ont aidé beaucoup à faire du vélo, mais sans trop de chutes!
Plus loin encore, c'était le vaste monde des hommes sur la place devant le petit bistrot de Luisse Lerm, un point de rencontre tranquille.
Encore des camions et des cars et aussi des gens tranquilles. On ne distingait pas les petits des grands; les uns surveillaient les autres et les petits autres épiaient les grands! C'était comme ça qu'on apprenait! C'était ainsi qu'on traquait le cochon sauvage, mes chers lecteurs!....
Au début de la nuit, mon hibou me tenait en éveil et m'inquiétait un peu. Puis je m'endormais.... Au réveil, je me traînais devant mon bol de café au lait, du vrai lait tout crémeux.
La matinée était animale: nourriture et soins aux lapins du clapier; il n'y avait pas de poules. Puis arrivait la grande Caline, grosse jument bretonne douce et tiède; et je crois me souvenir qu'elle était aubère, la douceur animale!
Dans la campagne et dans les arbres, les oiseaux chantaient. Presque tous les arbres se tenaient près d'un talus, ou bien ils croissaient dessus. Une petite vie, que certains qualifiaient de biologique, mais qui n'était rien d'autre que naturelle.
Donc, mon monde tenait à peu de choses: des animaux, et quelques hommes. Le monde des hommes se trouvait chez le maçon tout proche; il était plutôt mécanique, et il y avait des tas de sable et de gravier. De la poussière et des briques aussi, et surtout un gros camion. Les tas de sable m'ont aidé beaucoup à faire du vélo, mais sans trop de chutes!
Plus loin encore, c'était le vaste monde des hommes sur la place devant le petit bistrot de Luisse Lerm, un point de rencontre tranquille.
Encore des camions et des cars et aussi des gens tranquilles. On ne distingait pas les petits des grands; les uns surveillaient les autres et les petits autres épiaient les grands! C'était comme ça qu'on apprenait! C'était ainsi qu'on traquait le cochon sauvage, mes chers lecteurs!....
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cochon qui s'en dédit ! . . .
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Je vais vous raconter l'histoire vraie de mon petit cochon. C'est un peu comme un feu follet dans la lande et la brume du petit matin.
J'ai cinq ou six ans et tous les jours, j'apprends quelque chose ainsi. Dans la vraie campagne, il y a de tout! C'est vivant, il y a même des animaux sauvages, comme les petits cochons par exemple. J'avais déjà vu des cochons; certaines personnes les appellent des porcs!! Mais ils étaient grands et gros.
Voilà qu'un jour, on me montre un grand panier en osier contenant des petites bêtes roses. On me tient la main pour les caresser mais ça gigotte un peu dans le panier!! Qu'est-ce que c'est? Eh bien, ce sont des petits cochons, me dit-on. Mais pourquoi sont-ils si petits?
Il faut se lever très tôt le matin pour les attraper dans la garenne et dans les prés. Mais moi, je dors beaucoup car je suis encore petit; quand je me lève, ils sont déjà partis. Ils courent vite et seules, les grandes personnes peuvent mettre la main dessus. Comme les feux follets dans la brume....
Mais il faut aussi être très courageux pour courir après eux dans l'herbe mouillée du matin! Alors, je crois bien que je ne les verrai jamais avant d'être grand; et là, je ne suis pas content....
Comme je suis un gentil petit garçon, on me permet de jouer un peu avec le plus petit. Il paraît qu'ils sont quatorze dans le panier; mais je ne sais pas encore compter jusqu'à là! J'ai donc mon petit cochon à moi, pendant quelques longs moments, mais sans trop m'éloigner du grand panier... Mystère! D'où viennent-ils vraiment?
Je ne me lèverai jamais assez tôt; alors je dis à ma grand-mère de me réveiller pour les voir dans les prés. Mais elle a dormi aussi! Pas encore de petits cochons aujourd'hui!
Un jour, on m'a montré une truie qui mettait bas ses petits; j'avais alors un peu grandi! Voyons, voyons.... un grand panier, un seau d'eau chaude, de la paille, et une paire de ciseaux. Un petit cochon.... Deux petits cochons.... ça y est, le panier est plein! Je crois que j'ai compris! Alors, j'ai dit à tous les grands enfants comment les petits cochons arrivaient dans le grand panier. Tout le monde avait bien ri!!
Eh bien moi, j'aime les cochons, et les humains, comme ceux-là. Il y a , du côté de Pont-Moor en Leuhan(29) et Roudouallec(56), deux personnes qui doivent s'en souvenir encore! Et dire que plus de soixante ans ont passé!!!
J'ai cinq ou six ans et tous les jours, j'apprends quelque chose ainsi. Dans la vraie campagne, il y a de tout! C'est vivant, il y a même des animaux sauvages, comme les petits cochons par exemple. J'avais déjà vu des cochons; certaines personnes les appellent des porcs!! Mais ils étaient grands et gros.
Voilà qu'un jour, on me montre un grand panier en osier contenant des petites bêtes roses. On me tient la main pour les caresser mais ça gigotte un peu dans le panier!! Qu'est-ce que c'est? Eh bien, ce sont des petits cochons, me dit-on. Mais pourquoi sont-ils si petits?
Il faut se lever très tôt le matin pour les attraper dans la garenne et dans les prés. Mais moi, je dors beaucoup car je suis encore petit; quand je me lève, ils sont déjà partis. Ils courent vite et seules, les grandes personnes peuvent mettre la main dessus. Comme les feux follets dans la brume....
Mais il faut aussi être très courageux pour courir après eux dans l'herbe mouillée du matin! Alors, je crois bien que je ne les verrai jamais avant d'être grand; et là, je ne suis pas content....
Comme je suis un gentil petit garçon, on me permet de jouer un peu avec le plus petit. Il paraît qu'ils sont quatorze dans le panier; mais je ne sais pas encore compter jusqu'à là! J'ai donc mon petit cochon à moi, pendant quelques longs moments, mais sans trop m'éloigner du grand panier... Mystère! D'où viennent-ils vraiment?
Je ne me lèverai jamais assez tôt; alors je dis à ma grand-mère de me réveiller pour les voir dans les prés. Mais elle a dormi aussi! Pas encore de petits cochons aujourd'hui!
Un jour, on m'a montré une truie qui mettait bas ses petits; j'avais alors un peu grandi! Voyons, voyons.... un grand panier, un seau d'eau chaude, de la paille, et une paire de ciseaux. Un petit cochon.... Deux petits cochons.... ça y est, le panier est plein! Je crois que j'ai compris! Alors, j'ai dit à tous les grands enfants comment les petits cochons arrivaient dans le grand panier. Tout le monde avait bien ri!!
Eh bien moi, j'aime les cochons, et les humains, comme ceux-là. Il y a , du côté de Pont-Moor en Leuhan(29) et Roudouallec(56), deux personnes qui doivent s'en souvenir encore! Et dire que plus de soixante ans ont passé!!!
la Belette - 21 septembre 2015 - Paris.
- Commentaires textes : Écrire
ni . . . sans . . .
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Ni diplôme, ni brevet, ni ruban, ni médaille,
Ni Champs-Elysées, ni Panthéon ne me verront;
Ni ors, ni argents, un peu de bronze seulement....
Ni uniforme, ni Grande Ecole, ni défilé,
Ni bague, ni collier, ni cristal scintillant,
Ni bachelier, ni cultive, ni imbu de savantes idées,
Sans culture ni poids ni mesure de langage....
Sans écriture aux caractères choisis,
Sans texte approfondi ni réfléchi,
Sans syntaxe ni verbe recherché,
Sans plume d'acier sur papier fin,
Sans réfléchir longuement
Petite culture d'étude communale
Aucun ruban, aucune barette, aucune estrade.
Aucune classe ni de caste d'amitié,
Aucune place particulièrement réservée,
Sans bien ni fortune, ni apport de moitié,
Simple vie d'existences variées,
Quelques moments d'érudition et d'expression,
Sans tricherie ni moyens détournés.
Quelques conversations détendues et tranquilles,
De fallacieuses questions insidues...
Non! Aucune base ni assise confortée,
Quelques vies diverses et variées,
Vive la Liberté !
Ni Champs-Elysées, ni Panthéon ne me verront;
Ni ors, ni argents, un peu de bronze seulement....
Ni uniforme, ni Grande Ecole, ni défilé,
Ni bague, ni collier, ni cristal scintillant,
Ni bachelier, ni cultive, ni imbu de savantes idées,
Sans culture ni poids ni mesure de langage....
Sans écriture aux caractères choisis,
Sans texte approfondi ni réfléchi,
Sans syntaxe ni verbe recherché,
Sans plume d'acier sur papier fin,
Sans réfléchir longuement
Petite culture d'étude communale
Aucun ruban, aucune barette, aucune estrade.
Aucune classe ni de caste d'amitié,
Aucune place particulièrement réservée,
Sans bien ni fortune, ni apport de moitié,
Simple vie d'existences variées,
Quelques moments d'érudition et d'expression,
Sans tricherie ni moyens détournés.
Quelques conversations détendues et tranquilles,
De fallacieuses questions insidues...
Non! Aucune base ni assise confortée,
Quelques vies diverses et variées,
Vive la Liberté !
la Belette - 12 octobre 2015 - Paris.
- Commentaires textes : Écrire
moi, le héros tique....
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Balade du temps jadis....
Ci belle Dame est un délice.
Mais pourtant d'elle, on ne voit cuisse,
Ni belle gorge aux seins si blancs,
Qui font tressaillir les amants....
Toiles de lin, bas brodequins,
Hennin pointu, dentelles fines
Tiennent scellées beautés intimes
Cet amour-là n'a nulle fin
Même pas la bonté divine,
Mon seul amour est si infime!
Jardin d'Amour et de quiétude,
Courtois le jour et à l'étude,
Amour pour toi, je ne puis dire
Coeur dévêtu ne peut me nuire...
Travaux d'aiguilles et jeux de quilles,
Cachent sitôt ce fin amour.
ll ne manque aucune cédille;
Un seul instant veut dire toujours!
Preux Chevalier vient de Cocagne
Dame venue sur haquenée...
Son pays, c'était la Bretagne,
Tenue à dextre par homme de pied.
Tendres amours tous exposés
Feront mariage de beauté.
Dans un berceau le nouveau-né
Sera amour, gloire, chasteté.
La Belette - 25 août 2015 - Paris.
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