les souvenirs et les pensées de Roger Bernard...
dialogue entre le lièvre et la tortue....
Mon amie, je trouve ta maison bien pesante!
Mon cher, ton gîte n'est qu'un léger pied-à-terre!
J'ai pour me loger un creux à l'orée du bois.
Mon ami, je suis lente mais toujours chez moi.
Moi, je peux gîter libre en quelqu'autre endroit.
J'ai une belle maison, mais n'en vois pas le toit.
Il n'est pas de prairie où je ne puisse courrir.
Tu me fais toujours rire; je n'ai pas ce désir.
Ma nature est bien faite, courir et me tapir!
Longtemps je me prélasse dans ma carapace.
Toujours prêt à bondir et à quitter mon gîte.
Bondir, fuir, courir, sauter... n'as-tu pas de tranquilité?
Si belle soit ta maison, tu n'as qu'une seule adresse.
Tu ne trouves de plaisir qu'en fuite et qu'en vitesse.
Nous sommes de bons amis; chacun va son chemin.
Je t'attendrai ici, à l'orée de ton bois.
Il y a pour nous plaire quelques places de choix.
Il suffit bien pour moi d'un petit tas de bois!!
Mon cher, ton gîte n'est qu'un léger pied-à-terre!
J'ai pour me loger un creux à l'orée du bois.
Mon ami, je suis lente mais toujours chez moi.
Moi, je peux gîter libre en quelqu'autre endroit.
J'ai une belle maison, mais n'en vois pas le toit.
Il n'est pas de prairie où je ne puisse courrir.
Tu me fais toujours rire; je n'ai pas ce désir.
Ma nature est bien faite, courir et me tapir!
Longtemps je me prélasse dans ma carapace.
Toujours prêt à bondir et à quitter mon gîte.
Bondir, fuir, courir, sauter... n'as-tu pas de tranquilité?
Si belle soit ta maison, tu n'as qu'une seule adresse.
Tu ne trouves de plaisir qu'en fuite et qu'en vitesse.
Nous sommes de bons amis; chacun va son chemin.
Je t'attendrai ici, à l'orée de ton bois.
Il y a pour nous plaire quelques places de choix.
Il suffit bien pour moi d'un petit tas de bois!!
la Belette - mardi 11 août 2015 - Paris.
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J'ai oublié quelque chose....
Nous sommes 10 mousses dans ce poste situé au pont B; c'est-à-dire que nous avons les pieds dans l'eau et les épaules au dehors. Nous disposos de 2 hublots de tapes (plaques extérieures à la coque et fixées aux hublots) et contre-hublots qui sont bien entendu fermés quand le bateau est en mer. Ils sont à 1 mètre de la surface (de l'eau?)....
Tous sont en acier et en verre épais, fixés et boulonnés. Nous disposons de lits métalliques à ressorts et lames d'acier, solides mais peu spacieux comme tout ce qui est marin; bref, des bannettes classiques. Une table pliante en acier et des caissons (armoires) pour chacun, avec l'étagère des brassières de sauvetage; et à chacun la sienne, question de taille....
Tout est en acier, froid l'hiver et tiède l'été. Pas de climatisation, un peu de ventilation. Ce bateau est destiné à l'atlantique-nord, frais, venteux et guère calme. J'ai aimé ça....
Le poste est situé vers le tiers avant de la coque et, à pleine vitesse, on entend bien l'écoulement de l'eau; mais par mer forte, ce ne sont que des coups et des bruits sourds.
Le moment est venu de quitter le port, il est environ onze heures du matin et "Moran Towing" compagnie de remorquage, nous "décolle" du quai et nous voilà sur la route du retour (déjà??) Comme il arrive souvent, nous partons avec le "Mauretania", un cunardier plus long et un peu plus âgé que le Flandre; il est beau, avec ses deux cheminées. Il marche à peu près comme nous, 22 à 23 noeuds et bien sûr, une petite régate s'instaure entre eux deux.
Route "libre" vers Le Havre. C'est un peu plus facile dans ce sens-là car vents et courants nous poussent dans la bonne direction et certains jours, ça roule bord sur bord, vent arrière. Retour à Southampton, et puis Le Havre, notre port d'attache. Il s'est passé seize jours depuis le 23 août....
Et voilà mon tout premier voyage en mer!
Tous sont en acier et en verre épais, fixés et boulonnés. Nous disposons de lits métalliques à ressorts et lames d'acier, solides mais peu spacieux comme tout ce qui est marin; bref, des bannettes classiques. Une table pliante en acier et des caissons (armoires) pour chacun, avec l'étagère des brassières de sauvetage; et à chacun la sienne, question de taille....
Tout est en acier, froid l'hiver et tiède l'été. Pas de climatisation, un peu de ventilation. Ce bateau est destiné à l'atlantique-nord, frais, venteux et guère calme. J'ai aimé ça....
Le poste est situé vers le tiers avant de la coque et, à pleine vitesse, on entend bien l'écoulement de l'eau; mais par mer forte, ce ne sont que des coups et des bruits sourds.
Le moment est venu de quitter le port, il est environ onze heures du matin et "Moran Towing" compagnie de remorquage, nous "décolle" du quai et nous voilà sur la route du retour (déjà??) Comme il arrive souvent, nous partons avec le "Mauretania", un cunardier plus long et un peu plus âgé que le Flandre; il est beau, avec ses deux cheminées. Il marche à peu près comme nous, 22 à 23 noeuds et bien sûr, une petite régate s'instaure entre eux deux.
Route "libre" vers Le Havre. C'est un peu plus facile dans ce sens-là car vents et courants nous poussent dans la bonne direction et certains jours, ça roule bord sur bord, vent arrière. Retour à Southampton, et puis Le Havre, notre port d'attache. Il s'est passé seize jours depuis le 23 août....
Et voilà mon tout premier voyage en mer!
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New-York harbour.... and 42nd street....
Allons plus loin faire un tour avec les copains....Mais pour cela, il nous faut passer par les autorités civiles et portuaires: police, douanes, et visite médicale. Pour aller "à terre", il faut obligatoirement le "sure-life", la green card de nos jours.
Eh bien, chers lecteurs, j'ai encore chez moi cette carte "plastifiée" avec mon numéro, comme chez les flics, les "cops".... Elle date du 31 août 1961.
Et me voilà donc "libre" de circuler en ville de New-York. Première sortie dans la 42nd street, sauf erreur de ma part, cette rue où l'on voit tant de cinémas, de théâtres et autres salles de spectacles. Cette 42nd street se trouve devant le "pier 88". Ah! Les gratte-ciel!!! Les grosses voitures, les taxis jaunes, la vapeur des égouts et ces panneaux lumineux gigantesques!!! Des gens partout et dans tous les sens! Une bonne marche avant d'arriver à l'Empire State Building, le plus haut gratte-ciel du monde à cette époque-là. Oui, c'est haut, New-York!....
Mais hélas, il est déjà temps de revenir à bord car le service à la mer nous appelle encore. N'oublions pas que nous sommes mineurs! Rentrons donc au poste. Non, ce n'est pas le poste de police, mais bien notre chambre des mousses sur le bateau....
Eh bien, chers lecteurs, j'ai encore chez moi cette carte "plastifiée" avec mon numéro, comme chez les flics, les "cops".... Elle date du 31 août 1961.
Et me voilà donc "libre" de circuler en ville de New-York. Première sortie dans la 42nd street, sauf erreur de ma part, cette rue où l'on voit tant de cinémas, de théâtres et autres salles de spectacles. Cette 42nd street se trouve devant le "pier 88". Ah! Les gratte-ciel!!! Les grosses voitures, les taxis jaunes, la vapeur des égouts et ces panneaux lumineux gigantesques!!! Des gens partout et dans tous les sens! Une bonne marche avant d'arriver à l'Empire State Building, le plus haut gratte-ciel du monde à cette époque-là. Oui, c'est haut, New-York!....
Mais hélas, il est déjà temps de revenir à bord car le service à la mer nous appelle encore. N'oublions pas que nous sommes mineurs! Rentrons donc au poste. Non, ce n'est pas le poste de police, mais bien notre chambre des mousses sur le bateau....
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ma jeunesse fout l'camp.....
Je plains le temps de ma jeunesse folle,
Celle des noisettes et des myrtilles,
Des grillons, des sauterelles et des orvets aussi,
Des oisillons au nid, et des couleuvres aussi,
Des vaches, des juments, des poulains et des veaux
Gambadant dans les prés, tout calmes et sereins,
Des poussins et des lapereaux en clapiers....
Un monde de cachettes et de chapardages.....
Un passage à l'école avec la tête ailleurs.....
Je voyais bien des gens travailleurs et tranquilles;
Toute une société bien contente de vivre....
Il y a aussi des grands jours de lessives.
C'était le jour du bain, on devait s'en méfier;
Un baquet suffisait avec l'eau un peu tiède.
Derrière les draps tendus, on se mettait tout nu
Dans le jardin bien sûr à cause de la buée.....
Un quart d'heure à râler avec les yeux piqués au savon de Marseille.....
Il faut laver les gosses et les faire briller,
Encore tout pleurnichant, les cheveux ébouriffés,
Mais du "sent-bon" partout, on peut aller jouer!
Le coiffeur, c'est bien pire, il faut tenir en place!
Après tout ça, on était présentable pour visiter les gens.
C'est bien sûr le dimanche qu'il faut être bien sage,
Tout un après-midi à rester bien poli,
Manger des gateaux et rester bien tranquilles.....
Ceci est la partie facile, mais il y a le genet!!
Je l'ai eu souvent après quelques méfaits.....
Un bon de correction pour les années futures,
Une conduite à tenir dans le droit chemin.....
Celle des noisettes et des myrtilles,
Des grillons, des sauterelles et des orvets aussi,
Des oisillons au nid, et des couleuvres aussi,
Des vaches, des juments, des poulains et des veaux
Gambadant dans les prés, tout calmes et sereins,
Des poussins et des lapereaux en clapiers....
Un monde de cachettes et de chapardages.....
Un passage à l'école avec la tête ailleurs.....
Je voyais bien des gens travailleurs et tranquilles;
Toute une société bien contente de vivre....
Il y a aussi des grands jours de lessives.
C'était le jour du bain, on devait s'en méfier;
Un baquet suffisait avec l'eau un peu tiède.
Derrière les draps tendus, on se mettait tout nu
Dans le jardin bien sûr à cause de la buée.....
Un quart d'heure à râler avec les yeux piqués au savon de Marseille.....
Il faut laver les gosses et les faire briller,
Encore tout pleurnichant, les cheveux ébouriffés,
Mais du "sent-bon" partout, on peut aller jouer!
Le coiffeur, c'est bien pire, il faut tenir en place!
Après tout ça, on était présentable pour visiter les gens.
C'est bien sûr le dimanche qu'il faut être bien sage,
Tout un après-midi à rester bien poli,
Manger des gateaux et rester bien tranquilles.....
Ceci est la partie facile, mais il y a le genet!!
Je l'ai eu souvent après quelques méfaits.....
Un bon de correction pour les années futures,
Une conduite à tenir dans le droit chemin.....
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au port de New-York dans les "sixties".... déception!....
Me voilà parti pour la grande traversée de l'Océan atlantique! Six jours et demi en plein océn, avant l'arrivée à New-York, en suivant la route normale des paquebots. A la vitesse de vingt noeuds et demi (22,50nds ; 40km/h) Ce qui est une vitesse rapide pour l'époque (années 60).
Statue de la Liberté.... Hudson river... accostage au pier 88...buildings à gogo... Mais pas de Pont Verzzano, ni de Twin Towers, qui ne seront construits que bien plus tard....
New-York, eh bien, ce n'est pas "la" carte postale qu'on voit partout en France et ailleurs. C'est sale et plein de gravats des immeubles pourris (à l'époque, of course!) Le port et ses "piers" entourent Manhattan et la grande île de Long Island sur l'Hudson river. C'est donc un port que je découvre et les ports sont rarements de beaux quartiers. Les gens qui y travaillent sont très ordinaires, simples et peu argentés. Il y a tout le monde ici: Indiens, Chinois, Italiens, tout petiys boutiquiers... Les gosses du coin jouent dans la rue et le caniveau. De l'ordinaire, je vous dis! De nombreuses gargottes poisseuses fournissent la bouffe-nourriture mais ce n'est pas très propre. Chewing-gum mâchés sous les tables, papiers gras et sachets divers, crasseux et bruyants. Finie, la carte postale!....
Il y a un grand boulevard avec dessus une autre voie qui transporte une innombrable quantité de voitures et de camions. Ah, c'est ça, l'Amérique!.... Gosses, bacs à ordures, gravats, et aussi des trous de balles bien visibles dans quelques panneaux de direction.... Ce n'est pas le Texas ni Chicago, mais ici, ce n'est pas très beau! Déception!....
Statue de la Liberté.... Hudson river... accostage au pier 88...buildings à gogo... Mais pas de Pont Verzzano, ni de Twin Towers, qui ne seront construits que bien plus tard....
New-York, eh bien, ce n'est pas "la" carte postale qu'on voit partout en France et ailleurs. C'est sale et plein de gravats des immeubles pourris (à l'époque, of course!) Le port et ses "piers" entourent Manhattan et la grande île de Long Island sur l'Hudson river. C'est donc un port que je découvre et les ports sont rarements de beaux quartiers. Les gens qui y travaillent sont très ordinaires, simples et peu argentés. Il y a tout le monde ici: Indiens, Chinois, Italiens, tout petiys boutiquiers... Les gosses du coin jouent dans la rue et le caniveau. De l'ordinaire, je vous dis! De nombreuses gargottes poisseuses fournissent la bouffe-nourriture mais ce n'est pas très propre. Chewing-gum mâchés sous les tables, papiers gras et sachets divers, crasseux et bruyants. Finie, la carte postale!....
Il y a un grand boulevard avec dessus une autre voie qui transporte une innombrable quantité de voitures et de camions. Ah, c'est ça, l'Amérique!.... Gosses, bacs à ordures, gravats, et aussi des trous de balles bien visibles dans quelques panneaux de direction.... Ce n'est pas le Texas ni Chicago, mais ici, ce n'est pas très beau! Déception!....
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