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les souvenirs et les pensées de Roger Bernard...

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Roger Bernard et ses souvenirs: Roudouallec, Pont-Moor, Paris
et d'autres grandes villes!
La Terre,la Mer,le Ciel. . .

Roger Bernard et ses souvenirs: Roudouallec, Pont-Moor, Paris et d'autres grandes villes! La Terre,la Mer,le Ciel. . .

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les souvenirs et les pensées de Roger Bernard...

Sous l'effet de la cortisone....

 

 
Ce matin, ça ne va pas très fort; les séquelles de la cortisone qui se diffuse encore.... Mais si la cheville est bonne, alors je dis: vive la cortisone!

Voilà quelques jours que j'ai un fort appétit, et que dans mes nuits, je suis bien agité. Sans doute ce "poison" qui se diffuse! Il ne me vient guère l'envie de bouger. Donc, je m'ennuie car je ne puis pas marcher.

Alors je rêve à mes heures lointaines et passées; j'errais à travers champs et par tous les sentiers: promenades buccoliques apportant les bienfaits d'une nature idyllique en toute liberté. Point de tracas ni d'aventures! J'en profitais à tous instants. Il n'en reste rien maintenant, tout a fuit à travers le temps. Sans doute reste-t-il à faire, dans les arpents qui signent de leur nom, tout un agencement: bois-carreau, poirier-rouget, les halliers, etc.... où je me promenais.

Me voilà moulu, maintenant. La nature m'appelait et me hélait à chaque instant. Ecoute comme je crie! Vois comme je vole bien! Ne marche pas sur moi, je ne te gène en rien! Continue, mon ami; passe ton chemin!


J'ai donné rendez-vous aux bonshommes; au bord de cet étang, je suis calme et serein, allongé ou assis, et caché sûrement! J'écoute le ramage et les appels lointains des oiseaux. Et quand l'épervier siffle ou crie, alors je sais qu'il chasse bien.

Comme Daudet à son moulin de Fontvielle, ou Du Bellay à Lyre ou au Mont Palatin, j'écris ceci pour moi et pour ceux qui aiment bien. Oh, je ne possède rien! Pas même un jardin! Seulement des fleurs et des pots, diffusant leurs parfums.....
C'est un voyage très lent, plein de sérénité où on se trouve loin d'un quelconque ouragan.....

Mais ce monde est contrit; les berges nous dirigent; il n'est de liberté jusqu'au débarquement!

Ce voyage est pourtant un beau lieu de rencontres, quelques amis choisis vivant en bonne entente, malgré les ronflements.....

Enfin le voyage se termine dans un bon restaurant!

 
la Belette - 10 juin 2015 - Paris.

 

vivre?

 

 
   La Vie n'est pas vraiment simple et tranquille, pour la plupart des gens de la ville. Selon que vous êtes puissant ou misérable, c'est-à-dire avec de l'argent ou bien sans, votre vie sera aisée ou difficile, ou ne sera pas.

    La ville abonde de richesses et de misères, toutes deux confondues; les argentés marchant en groupe sur les trottoirs, et les autres assis devant leur sébille sur le même trottoir. Souvent, des hommes perdus et déchus, et des familles égarées, un genre de sauvagerie citadine ordinaire pour qui ne sait y faire...

   Ici, peu de képis, ni même l'ombre d'un gendarme! Les trottoirs sont envahis de deux-roues ennemis de bacs à ordures, laissés après usage. Dans la ville régentée règne l'anarchie. Ici aussi, la vie a ses ennemis sournois et invisibles; même sans un coup de fusil.


    Comme tu le vois, Jacques, j'ai un peu mélangé moi aussi les sources de ma vie. Ainsi, tu reçois, et selon ton désir, de quoi disséquer un discours mélangé.

   
Mais pourquoi vouloir toujours chercher le fin-fond de l'histoire, le retour aux sources de nos trois rivières (excellent rhum!!) soit dit. "Trois rivières"....Hier après-midi, tout ce texte a coulé d'un seul flot, tant j'étais dans mon ancienne réalité, en courant près des sources du Pays Breton.

   Voilà, mon ami, c'est fini.

 
la Belette - 9 juin 2015 - Paris.

 

suite du texte: "la soupe à la limace"....

 

 

   Ô Tristesse suprême roudoualleccoise! Tous les légumes et les fruits avaient leurs parasites, malgré un sulfatage assez aléatoire....Les pommes de terre avaient leurs doryphores voyageurs, avec leurs larves brunes et molles, piquetées de noir.... Les hannetons volant à leurs affaires nous donnaient quelque joie, mais les chauves-souris et les salamandres étaient plus difficiles à appréhender, bien que ne causant guère d'inquiétude.

   Partout, il y avait aussi des merles et des grives et même des choucas dans le clocher de l'église de Roudouallec! Tout comme chez Luisse Lerm, l'épouse de Lerm Brocher, menuisier-ébéniste de son état à Pont-Moor, en Leuhan, partie "finistérienne" de Roudouallec, Luisse qui tenait bistrot là-bas.

   Derrière chez moi, à Goarem-Volez, non loin de là, dans les prés humides, les hérons et les courlis, surtout ces derniers, sifflaient leurs chants d'Amour à la belle saison! Lièvres, chevreuils, belettes et putois vivaient alentour dans les fourrés et sur mon banc de terre....

   Oh, my god, ici dans la ville de Paris où je vis désormais, le "bio" tient à bien peu de choses. Selon la saison, quelques mouches et moustiques viennent nous visiter! Nous avons aussi et surtout des pigeons même pas voyageurs, et des moineaux perdus dans les parcs. Dans les rares jardins isolés, subsistent des merles désespérés d'être ainsi confinés, impossibles à distinguer, tant les jours sont clairs et lumineux; on en est aveuglés! Il faut, pour les admirer, se lever dès potron-minet!!

   Mais heureusement, la voierie est là, qui veille avec ses corneilles du printemps, cherchant sur les corniches et les toits, leur pitance sans oublier comme il se doit la rue et ses pauvres pigeons écrasés.

   Horreur! La nettoyeuse va tout avaler! En ville de Paris, point de salissures et guère d'oisillons tombés du nid! La Nature n'est que de passage, ici!!!....Cependant, la vie est là qui vous houspille le jour et la nuit! Le chant du coq est "avantageusement" remplacé par les moteurs bruyants des camions de livraisons, ainsi que par celui des camions de voirie; surtout celui qui recueille les bouteilles de verre à recycler: Amen....

 

la soupe à la limace....

 

 

  J'ai toujours vu et connu sous le pont dit "Pont-Moor" ce ruisseau misérable et infect en ces temps-là: dépotoir d'immondices et de déchets du petit abattoir d'à côté, propriété de Jean Bernard; il n'y avait guère d'entretien ni d'hygiène à cette époque-là!

   A la station d'essence de Charles Le Bras, le gas-oil et l'essence gouttaient sans inquiétude des becs de pompe et des réservoirs-bouteilles; ce qui n'empêchait personne de fumer à proximité! Tout cela irisait le trottoir et le caniveau par des sortes d'arcs en ciel odorants et visqueux.

   Mais qu'importe! La nature biologique y laissait aussi ses traces sous les formes de bouses de vaches et de crottins de chevaux. Mais aussi, et selon la saison, quelques grains perdus, tout comme des pommes de terre et des betteraves égarées, écrasées, et même du sable et aussi du gravier!

   Quel mélange répugnant, foi de Breton que je suis! La sauvagine n'était pas en reste! Laissant sur la route ses cadavres éventrés de crapauds, de grenouilles, d'orvets, de vipères et de couleuvres!....Avec, pour quelques unes, tous leurs chapelets d'oeufs!!.... Il y avait le menu fretin de limaces et d'escargots, de coléoptères avec, à côté d'eux, un hérisson écrasé depuis peu et encore tout sanglant!

   Plus loin, quelque chouette ou lapin que vous trouvez le matin en allant à l'école. Et pourtant, les autos étaient rares, mais il y avait pléthore de tous ces animaux-là!

   Nul déchet artificiel! Même pas trace du papier d'un carambar, ni, comme aujourd'hui, d'un journal gratuit. Aucun sac en plastique à l'horizon! Ce déchet immortel envahissant.... Rien que des cabas et des sacs de jute servant à tous les usages. Rien que du "bio", je vous le dis!

   En ces temps bien simples pourtant, régnaient les cuvettes et les brocs en émail et quelques seaux d'aisance bien particuliers!!!Certes, l'environnement était glissant, puant, putride et nauséabond dans les étables et les écuries.

   La route aussi avait ses nids de poules, voire d'autruches, bouchés à pleins seaux de goudron chaud, fondu, brulant, dégoulinant; le tout arrosé abondamment de gravier tel un gâteau saupoudré de sucre fin....Bien sûr, il arrivait que le rouleau compresseur passe par-là, en laissant derrière lui du bruit et de la fumée!.... Poum, poum, poum!!!....

 

Que d'eau! Que d'eau!....

 

 

     Humm!!.... Quand j'étais petit garçon, je me promenais et je me perdais aussi dans les bocages et les fourrés de mon pays breton. Je chassais les vipères et les orvets de part les talus et les fossés. Je n'oublie pas non plus les couleuvres, non venimeuses donc plus rassurantes, ni les lézards!!...

     Pendant ces ballades champêtres, on voyait les marécages sauvages, et quelques sources pas trop bien définies: l' ODET, l'ELLE, l'ISOLE (qui prenait sa source dans les prés du Père François Manchec, mon grand ami! C'est lui qui me l'a dit!) Pour l'ELLE, ça devait être du côté de Tréminut et de Guiscriff. L'ODET se trouvait bien dans l'endroit susdit (que j'ai retrouvé avec surprise, lors de ma dernière visite à Roudouallec). C'était il y a très longtemps.... Sous le pont, dit Pont-Moor, juste à la sortie de Roudouallec, route de Quimper, serait-ce le Ster-Ar-Dreuchenn??? Va savoir, Charles!...Toujours est-il que les grenouilles en profitaient bien, et les pauvres gens aussi de tous ces terrains marécageux. Je m'interroge, je m'interroge!....Jacques, si tu veux, tu peux saluer de ma part ces dames Jeannine et Yvette si averties, la marche est toujours bonne conseillère!