les souvenirs et les pensées de Roger Bernard...
petit poème du dimanche pour l'ami Roger....
Dans votre maisonnette, vous m'avez élevé.
Je n'oublierai jamais votre grande tendresse,
C'est ainsi que mon coeur sera toujours en liesse.
A l'école enfantine, là derrière la Mairie,
Joséphine m'emmenait du matin à midi.
Quelques semaines plus tard, j'y allais déjà seul
Ou parfois en charrette parmi toutes les feuilles.
Annie, fille de François, m'aidait bien en lecture;
Pourtant j'avais du mal, b.a.ba et la suite.
Où es-tu, chère Annie? Pourquoi es-tu partie?
Tu m'apprenais à lire! Ah, la belle luxure!
Au bout de quelques mois, je lisais assez vite;
Je lisais des "Martine", des "Mickey", des "Titis"....
Après j'ai voyagé dans le grand Finistère
De Brest à Concarneau et à l'île de Molène....
De New-York à Le Havre, elle était loin, la terre!
J'ai été bien heureux et n'avais point de haine.
Des bateaux, j'en ai eus, des petits et des grands.
Mon travail me plaisait, j'étais un petit roi
Qui voyait plein de monde, mélangés et en rangs.
Parmi toutes les femmes, point de dame pour moi.
Aujourd'hui à Paris, près de la Tour des Dames,
Où se trouvent ma chambrette et mon appartement,
Je ne m'ennuie jamais et je vois quelques femmes
Qui sans doute sourient lorsque je vais, passant.
Jacques Bleuzen, Roudouallec, Morbihan, Bretagne.
Roger à l'école, Roger chez Jop....
Maintenant je suis grand! Un grand garçon. Et je vais à l'école.... Je ne me souviens pas de pleurnicheries, ni de refus de toutes sortes. Bien sûr, Joséphine m'emmène à la classe enfantine, quelque part derrière la Mairie de Roudouallec. C'est une école publique, pas catholique. Et tout de même assez loin de la maison, à pieds! Dans ma classe enfantine, je fais mes habituelles pitreries en apprenant le b.a.ba de la lecture (un peu seulement, car c'est une classe enfantine!) On me ramène à la maison car je suis encore un peu petit sans doute pour rester ainsi "loin" de ma maison. Une journée d'école, c'est beaucoup trop long pour un petit bonhomme comme je l'étais alors! ....
Mais qu'à cela ne tienne!! Je reviens, cette fois-là avec ma petite voisine de Goarem-Person la regrettée Annie Manchec....
Bien entendu, j'aperçois des gens qui marchent ça et là, vacant à leurs occupations du jour: quelques camions, de rares tracteurs, mais beaucoup plus de chevaux; on peut donc affirmer qu'il y a de la Vie sur la plupart de nos chemins.
C'est Jop, le maçon, mon voisin le plus proche; je "traîne" toujours chez lui grâce à son camion Renault, sans oublier les briques, les tas de sable et les tas de gravier.
Je vois aussi souvent arriver Soaïk Le Ny, qui vient là atteler son cheval, en l'occurrence la bellissime Câline, peut-être un peu "grosse" mais douce, que je caresse le plus possible puisque Soaïk veut bien....
Eh bien, je crois que je m'émancipe un peu sur le chemin de l'école! D'ailleurs, désormais, j'y vais tout seul, soit à pieds, soit en charrette si je trouve un "taxi" pour m'y conduire! Entre l'école et ma maison, on trouve l'abbatoir du boucher Jean Bernard, où je découvre avec horreur et tristesse la vérité et la fin du voyage des malheureuses bêtes. Mais passons....
Dans le jardin de Goarem Volez, où doivent encore se trouver enfoncés dans la terre de nombreux couteaux et des fourchettes que j'avais plantés là à coups de marteau, on distingue entre autres des cornichons, des salades vertes, des poireaux et même des bons radis.
Ah, mes amis, ne me parlez pas de "saisons" car là, eh bien j'ai tout oublié!!! A cette époque-là, on trouvait encore pas mal de prés humides, et aussi mes bons amis les oiseaux sauvages, des courlis et des bécasses.
Mais qu'à cela ne tienne!! Je reviens, cette fois-là avec ma petite voisine de Goarem-Person la regrettée Annie Manchec....
Bien entendu, j'aperçois des gens qui marchent ça et là, vacant à leurs occupations du jour: quelques camions, de rares tracteurs, mais beaucoup plus de chevaux; on peut donc affirmer qu'il y a de la Vie sur la plupart de nos chemins.
C'est Jop, le maçon, mon voisin le plus proche; je "traîne" toujours chez lui grâce à son camion Renault, sans oublier les briques, les tas de sable et les tas de gravier.
Je vois aussi souvent arriver Soaïk Le Ny, qui vient là atteler son cheval, en l'occurrence la bellissime Câline, peut-être un peu "grosse" mais douce, que je caresse le plus possible puisque Soaïk veut bien....
Eh bien, je crois que je m'émancipe un peu sur le chemin de l'école! D'ailleurs, désormais, j'y vais tout seul, soit à pieds, soit en charrette si je trouve un "taxi" pour m'y conduire! Entre l'école et ma maison, on trouve l'abbatoir du boucher Jean Bernard, où je découvre avec horreur et tristesse la vérité et la fin du voyage des malheureuses bêtes. Mais passons....
Dans le jardin de Goarem Volez, où doivent encore se trouver enfoncés dans la terre de nombreux couteaux et des fourchettes que j'avais plantés là à coups de marteau, on distingue entre autres des cornichons, des salades vertes, des poireaux et même des bons radis.
Ah, mes amis, ne me parlez pas de "saisons" car là, eh bien j'ai tout oublié!!! A cette époque-là, on trouvait encore pas mal de prés humides, et aussi mes bons amis les oiseaux sauvages, des courlis et des bécasses.
Commentaires textes : Écrire
les poèmes des quatre saisons....
.... écrits par votre serviteur Roger BERNARD, un Breton à Paris.
>>>>>>> Le promeneur du soir....
Le soir, quand tout est sombre,
Sans ombre,
On entend,
Marchant lentement,
Tranquillement,
Le promeneur du soir,
A petits pas dans le noir,
Fouillant les feuilles et l'herbe,
Et contournant toutes les gerbes....
On le rencontre souvent,
Par derrière et par devant,
Ce pauvre ami des jardins
Qui recherche son pain....
Le promeneur du soir,
Celui qui n'a pas peur du noir,
Timide,
Candide,
C'est nore ami le Hérisson
Qui ne marche jamais à reculons....
Roger Bernard.
>>>>>>> Les quatre saisons....
Après l'été que l'on vient de quitter,
Couvert de champs dorés par les blés,
Nous voilà en automne,
Quelque peu monotone,
Bien vivante
Et brillante,
Par les feuilles dorées
Que lui a données l'été,
Ce bel été
Que la mort a emporté!....
Demain, ce sera l'hiver,
Vêtu de noir, de blanc, pas de vert
Car toutes les belles parures de la vie
Se seront envolées en une nuit.
Nu de toutes ses feuilles,
Il restera sans bruit,en deuil,
Car son silence est celui de la mort
Et de tous ces maudits et redoutables sorts.
Ensuite, le printemps se réveillera,
Tout engourdi de froid,
Mais plein de jeunesse et de vie
Où Dame Nature nous sourit....
Plus tard il s'habillera de vert,
D'eau, de ciel pur et bleu.
Les petits animaux marcheront par paires
Et se regarderont bien les yeux dans les yeux.
Tout cela lui donnera un futur doré
Qui recommencera
Par l'été si désiré
Sous l'empreinte de nos pas.
Roger Bernard.
>>>>>>> Le promeneur du soir....
Le soir, quand tout est sombre,
Sans ombre,
On entend,
Marchant lentement,
Tranquillement,
Le promeneur du soir,
A petits pas dans le noir,
Fouillant les feuilles et l'herbe,
Et contournant toutes les gerbes....
On le rencontre souvent,
Par derrière et par devant,
Ce pauvre ami des jardins
Qui recherche son pain....
Le promeneur du soir,
Celui qui n'a pas peur du noir,
Timide,
Candide,
C'est nore ami le Hérisson
Qui ne marche jamais à reculons....
Roger Bernard.
>>>>>>> Les quatre saisons....
Après l'été que l'on vient de quitter,
Couvert de champs dorés par les blés,
Nous voilà en automne,
Quelque peu monotone,
Bien vivante
Et brillante,
Par les feuilles dorées
Que lui a données l'été,
Ce bel été
Que la mort a emporté!....
Demain, ce sera l'hiver,
Vêtu de noir, de blanc, pas de vert
Car toutes les belles parures de la vie
Se seront envolées en une nuit.
Nu de toutes ses feuilles,
Il restera sans bruit,en deuil,
Car son silence est celui de la mort
Et de tous ces maudits et redoutables sorts.
Ensuite, le printemps se réveillera,
Tout engourdi de froid,
Mais plein de jeunesse et de vie
Où Dame Nature nous sourit....
Plus tard il s'habillera de vert,
D'eau, de ciel pur et bleu.
Les petits animaux marcheront par paires
Et se regarderont bien les yeux dans les yeux.
Tout cela lui donnera un futur doré
Qui recommencera
Par l'été si désiré
Sous l'empreinte de nos pas.
Roger Bernard.
Commentaires textes : Écrire
mi vida es un poèma....
Je me dois d'en écrire, de ces mots, de ces lignes,
Sachant évidemment qu'ils ne resteront pas.
Tout en les recopiant, on trouve des erreurs
Et cela pour poète n'est pas une chose digne.
Il y a des erreurs qu'on ne refera pas.
Sinon vide de joie pleurera notre coeur.
On trouve des doublons, des accords à refaire;
Il faut les reformer; et c'est comme à l'école
A chercher, à douter, des phrases qui s'envolent
Ma maîtresse qui me dit que j'ai tout à refaire!
Quand j'ai fini d'écrire, que je compte sur mes doigts,
Je remarque des vers qui vont bien de guingois.
Mais en lisant plus vite, il n'y paraîtra pas!
Deux syllabes par-ci, trois syllabes par-là....
Comme chacun peut le lire, ce texte est décousu:
Une part de moi-même, une autre dans les rues....
J'écrivais que je pleure, et voilà le pourquoi,
Avant-hier, dimanche et comme à chaque fois!
J'écoute Alan Styvell, sa harpe et ses chansons....
Cette gloire affirmée déjà ces années-là.
Chanson comme lui que j'écrivais à foison
De Paris en Bretagne où j'ai vécu là-bas.
Les temps étaient tranquilles; nous étions quelques uns
Groupés autour de lui écoutant le "Pays"....
Voilà que je repars en des lieux opportuns
Et mes rides du front s'en trouvent rajeunies.
Mais comment oublier le cidre, les matelots?
Négliger la campagne, Styvell et ses chansons?
Restons près de chez nous autour de la maison....
Nous verrons nos beaux jours passer dans le ruisseau.
Aujourd'hui, je reprends; il fait humide et gris. Je suis parti encore fouiller les avenues, chercher quelques histoires pour en garnir des pages.
Que pourrai-je donc écrire qui ne soit superflu? Chercher à éblouir?? Cela est bien ardu.
Multiplier les mots et refaire des phrases qui parleront encore de sujets incongrus?
Oui peut-être qu'un jour, les mots et les phrases apparaîtront sans trop de difficultés....Allez savoir....
Sachant évidemment qu'ils ne resteront pas.
Tout en les recopiant, on trouve des erreurs
Et cela pour poète n'est pas une chose digne.
Il y a des erreurs qu'on ne refera pas.
Sinon vide de joie pleurera notre coeur.
On trouve des doublons, des accords à refaire;
Il faut les reformer; et c'est comme à l'école
A chercher, à douter, des phrases qui s'envolent
Ma maîtresse qui me dit que j'ai tout à refaire!
Quand j'ai fini d'écrire, que je compte sur mes doigts,
Je remarque des vers qui vont bien de guingois.
Mais en lisant plus vite, il n'y paraîtra pas!
Deux syllabes par-ci, trois syllabes par-là....
Comme chacun peut le lire, ce texte est décousu:
Une part de moi-même, une autre dans les rues....
J'écrivais que je pleure, et voilà le pourquoi,
Avant-hier, dimanche et comme à chaque fois!
J'écoute Alan Styvell, sa harpe et ses chansons....
Cette gloire affirmée déjà ces années-là.
Chanson comme lui que j'écrivais à foison
De Paris en Bretagne où j'ai vécu là-bas.
Les temps étaient tranquilles; nous étions quelques uns
Groupés autour de lui écoutant le "Pays"....
Voilà que je repars en des lieux opportuns
Et mes rides du front s'en trouvent rajeunies.
Mais comment oublier le cidre, les matelots?
Négliger la campagne, Styvell et ses chansons?
Restons près de chez nous autour de la maison....
Nous verrons nos beaux jours passer dans le ruisseau.
Aujourd'hui, je reprends; il fait humide et gris. Je suis parti encore fouiller les avenues, chercher quelques histoires pour en garnir des pages.
Que pourrai-je donc écrire qui ne soit superflu? Chercher à éblouir?? Cela est bien ardu.
Multiplier les mots et refaire des phrases qui parleront encore de sujets incongrus?
Oui peut-être qu'un jour, les mots et les phrases apparaîtront sans trop de difficultés....Allez savoir....
fraîcheurs campagnardes....
C'est mon grand-père Jakez qui me faisait écouter les courlis et d'autres oiseaux aussi. De temps en temps, près de notre banc de terre, sur le talus, passait tel un éclair une belette en chasse, toujours vive et empressée. Une toute petite bête pleine de vie, qui sème la mort aussi!
Chez Job le maçon, se trouve un gros camion et bien plus loin dans la montagne, une carrière, un concasseur, des mines, des tapis roulants et des tracteurs pour faire bouger tout ça! Un monde de pierres, de bruit et de poussière....
Quittons la maison de Joséphine pour nous rendre chez nos amis à Goarem Person, un quart d'heure de marche le long de la route en mauvais état, et nous voilà arrivés. Où?? Dans la ferme, la petite ferme de mon ami François.
Ici, c'est la plane campagne; on n'y trouve point de cheval mais quelques vaches et quelques cochons, et la basse-cour habituelle.
Dans la maison, chacun s'occupe de son mieux. Ma voisine Annie, la fille de François, Annie qui n'est plus de ce monde, est la première de la classe et moi, à l'opposé! Alors elle me donne des leçons et après, c'est promis, nous irons visiter les vaches et nourrir les cochons et encore nous ferons d'autres choses.
François Manchec est aussi sabotier; il possède un tour à bois et toutes sortes d'outils...C'est un artiste en matière de bois.
Eh bien sur ces mots, je peux ajouter que pour obtenir du beurre à partir de la crème du lait, il faut avant tout bien traire les vaches pour remplir des récipients de lait frais. Et écrèmer comme il faut ce lait frais! Les vaches, braves bêtes qui avaient la chance et le bonheur d'être traites par des mains humaines, ce qu'elles n'ont plus guère de nos jours, pauvres bêtes, sauf en cas de panne d'électricité.
Chez Job le maçon, se trouve un gros camion et bien plus loin dans la montagne, une carrière, un concasseur, des mines, des tapis roulants et des tracteurs pour faire bouger tout ça! Un monde de pierres, de bruit et de poussière....
Quittons la maison de Joséphine pour nous rendre chez nos amis à Goarem Person, un quart d'heure de marche le long de la route en mauvais état, et nous voilà arrivés. Où?? Dans la ferme, la petite ferme de mon ami François.
Ici, c'est la plane campagne; on n'y trouve point de cheval mais quelques vaches et quelques cochons, et la basse-cour habituelle.
Dans la maison, chacun s'occupe de son mieux. Ma voisine Annie, la fille de François, Annie qui n'est plus de ce monde, est la première de la classe et moi, à l'opposé! Alors elle me donne des leçons et après, c'est promis, nous irons visiter les vaches et nourrir les cochons et encore nous ferons d'autres choses.
François Manchec est aussi sabotier; il possède un tour à bois et toutes sortes d'outils...C'est un artiste en matière de bois.
Eh bien sur ces mots, je peux ajouter que pour obtenir du beurre à partir de la crème du lait, il faut avant tout bien traire les vaches pour remplir des récipients de lait frais. Et écrèmer comme il faut ce lait frais! Les vaches, braves bêtes qui avaient la chance et le bonheur d'être traites par des mains humaines, ce qu'elles n'ont plus guère de nos jours, pauvres bêtes, sauf en cas de panne d'électricité.
Lire les commentaires textes
Annie ,je l'ai connue,dommage elle est partie beaucoup trop tôt!
Notre enfance ,à la campagne était simple,mais ,en ouvrant nos yeux, il y avait de belles choses à voir autour de nous!