les souvenirs et les pensées de Roger Bernard...
Président!....
Tout nouveau! Tout beau! Jeune et fringant!
Voilà le nouveau Président!
Loin des querelles intestines,
qui, du pancréas ou du foie, l'emportera?
Lui ne se fait pas de bile, il a de l'estomac!
A la fin, le colon et son iléon ont toujours raison.
Mon foie, connais pas!
Mais quelques coliques m'ennuient,
comme une vieille infection quinquénale
avec des hoquets et autres flatulences.
Il suffisait d'un autre remède
inconnu des parasites intestinaux
pour nettoyer les tuyaux!
Tels des varons chroniques,
ils attendaient le printemps,
les moutons et les escargots.
Mais le pré est si boueux
qu'il n'y a plus ni fourmi, ni un brin d'herbe
pour appui!
Pas un mouton à l'horizon;
tous ont fui le pré pourri
où ils broutaient leur ennui.
Ils ont enfin levé la tête
et vu que dans le ciel bleu,
le soleil luisait.
Le temps n'est plus à l'Angélus;
sonne, tocsin, pour les gens de bien!
Un monde nouveau est apparu,
avec quelques misères,
et, je l'espère, bien des vertus.
Voilà le nouveau Président!
Loin des querelles intestines,
qui, du pancréas ou du foie, l'emportera?
Lui ne se fait pas de bile, il a de l'estomac!
A la fin, le colon et son iléon ont toujours raison.
Mon foie, connais pas!
Mais quelques coliques m'ennuient,
comme une vieille infection quinquénale
avec des hoquets et autres flatulences.
Il suffisait d'un autre remède
inconnu des parasites intestinaux
pour nettoyer les tuyaux!
Tels des varons chroniques,
ils attendaient le printemps,
les moutons et les escargots.
Mais le pré est si boueux
qu'il n'y a plus ni fourmi, ni un brin d'herbe
pour appui!
Pas un mouton à l'horizon;
tous ont fui le pré pourri
où ils broutaient leur ennui.
Ils ont enfin levé la tête
et vu que dans le ciel bleu,
le soleil luisait.
Le temps n'est plus à l'Angélus;
sonne, tocsin, pour les gens de bien!
Un monde nouveau est apparu,
avec quelques misères,
et, je l'espère, bien des vertus.
La Belette dans le troupeau - mardi 9 mai 2017 - Paris.
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les quais....
C'est toujours pareil, les petits matins!! Sur les quais mouillés traînent quelques chiens; des clodos aussi, car tous ont bien faim.
On trouve, dans les bacs, des restes de poissons et même des ailerons de requins. Pourris, qui finissent ici, mais tout ça ne gêne pas ceux qui ont faim. Car à la criée, c'est les gens de métier qui règnent ici-bas et font la loi! Mais les invendus, ils les refourguent aussi, ils iront plus tard nourrir d'autres poissons.
Quant aux traîne-misère, eux n'en ont que faire! Des anciens matelots qui n'ont plus de bateaux. Alors ils traînent sur les quais après les bistrots et regrettent amèrement leur belle vie d'avant.
Dites-moi que ce n'est pas vrai, et vous mentirez! Vous ne les voyez pas, mais ils sont bien là et bien las! Ah!!! Combien de métiers se sont perdus en mer! Les bateaux-usines n'en ont rien à faire; ils pêchent à tout va et ne jettent rien, étouffant ainsi des métiers de marins. Même les fous de bassan ne sont pas à la fête, ils n'ont plus de menu fretin pour remplir leus becs.
Aussi ne croyez pas que dans vos assiettes se trouvent des poissons sans même une arête! Celles-ci sont de taille à vous étouffer.Comme ces sacs de plastique que vous achetez. C'est par bancs entiers qu'ils innondent la mer, sans qu'un seul de vous n'y voit une misère.
Ainsi sur les quais arrivent des poissons que vous achetez; mais beaucoup au large finissent par crever... C'est toujours pareil, les petits matins!......
On trouve, dans les bacs, des restes de poissons et même des ailerons de requins. Pourris, qui finissent ici, mais tout ça ne gêne pas ceux qui ont faim. Car à la criée, c'est les gens de métier qui règnent ici-bas et font la loi! Mais les invendus, ils les refourguent aussi, ils iront plus tard nourrir d'autres poissons.
Quant aux traîne-misère, eux n'en ont que faire! Des anciens matelots qui n'ont plus de bateaux. Alors ils traînent sur les quais après les bistrots et regrettent amèrement leur belle vie d'avant.
Dites-moi que ce n'est pas vrai, et vous mentirez! Vous ne les voyez pas, mais ils sont bien là et bien las! Ah!!! Combien de métiers se sont perdus en mer! Les bateaux-usines n'en ont rien à faire; ils pêchent à tout va et ne jettent rien, étouffant ainsi des métiers de marins. Même les fous de bassan ne sont pas à la fête, ils n'ont plus de menu fretin pour remplir leus becs.
Aussi ne croyez pas que dans vos assiettes se trouvent des poissons sans même une arête! Celles-ci sont de taille à vous étouffer.Comme ces sacs de plastique que vous achetez. C'est par bancs entiers qu'ils innondent la mer, sans qu'un seul de vous n'y voit une misère.
Ainsi sur les quais arrivent des poissons que vous achetez; mais beaucoup au large finissent par crever... C'est toujours pareil, les petits matins!......
la Belette friande - mercredi 24 et vendredi 26 mai 2017 - Paris.
- Commentaires textes : Écrire
vertige....
Une déconnexion qui mène à l'évasion,
Une vision fugitive à s'élever plus haut.
C'est ainsi que commence une suite de mots.
Perdus dans les nuages, cueillir les plus beaux,
Ils scintillent et tournoient autour de mon berceau
Comme des étoiles filantes. Il n'est rien de plus beau.
Je reste à gésir et me fait tout petit
De peur de les faire fuir en m'éveillant la nuit.
Car ce n'est qu'au matin, le cerveau étourdi,
Que je pose sur une page les étoiles de la nuit.
La Belette poétesse - jeudi 13 avril 2017 - Paris.
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j'aime la mer comme une femme....
On me demande toujours pourquoi j'aime tant la mer!
C'est qu'elle a fait ma vie, il n'y a pas de mystère.
Je pense de suite à elle lorsque mon coeur s'ennuie,
Je suis sur le bateau, le nez dedans la plume.
Quand le vent déchaîne des vagues, il arrache l'écume.
Elle me repose aussi et m'aide à m'endormir.
Toujours pensant à elle, je pousse de gros soupirs.
J'ai fait quelques voyages sur ses vagues mouvantes.
Mais j'étais jeune alors, en quête d'avenir.
D'abord, j'ai vu l'Ouest et son Monde Nouveau,
Accrochant les nuages de ses toits sans ardoises.
Puis j'ai vu l'autre monde sous un soleil brûlant
Où rien n'est jamais stable et toujours remuant.
C'est pas l'Eldorado car l'estomac est vide
Sous la cabane en bois de l'homme en guenilles,
Tandis qu'à l'autre monde de l'ouest lointain,
La richesse déborde et l'estomac est plein!
Ce n'est pas un délire mais bien tout un destin;
Car même en simples béquilles, je veux aller plus loin.
J'ai appris en voyage la langue d'Albion
Qui régnait sans partage sur tous ses "dominions".
Maintenant que son monde cherche un genre nouveau,
Je continue ma quête et cherche encore mes mots.
La Belette marine - jeudi 13 mai 2016 - Paris.
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les promenades de joséphine....
La vie est dure, mon brave! Mais il me traîne dans la tête quelques promenades enfantines....Je manque un peu de souvenirs sur mes petits pays, ils tournent tous autour de Goarem-Volez!
Avec Joséphine, je faisais éclater les clochettes des campanules, cueilllies sur les talus, tout au long des chemins. Là-aussi, également, et selon la saison, on trouvait des myrtilles, que l'on appelait des "lusses", et aussi des fraises sauvages à l'ombre des buissons. Joséphine avait des amies dans les hameaux alentourset autres lieux-dits.
On allait à Caëro; pour mes petites jambes, ce n'était pas très loin! Et puis j'ai connu des raccourcis!...Ce lieu-dit était toujours fleuri et Joséphine y avait de nombreux amis et amies. Du café et du gâteau breton pour agrémenter la conversation, et après, un tour dans le jardin. Mais pour me faire plaisir, rien de mieux que les clapiers et les petits lapins!
La vie allait ainsi son petit train tranquille, car toujours à pieds, du matin jusques au soir, avec quelques lenteurs quand la "pile wonder", qui ne s'use que quand on s'en sert, avait fini son "jus" et nous laissait dans le noir du chemin. C'était le temps des balbutiements du téléphone, et l'électricité était une rareté, sauf pour les gens du bourg qui y avaient recours.
Non! ne rêvez pas! rien n'était flamboyant mais toujours bien calculé pour les "frigidaires" et les salles de l'école; celles des craies et des tableaux noirs! Avec un chauffage très aléatoire.
Les gens étaient tous visibles et pas du tout cloitrés, sauf les ouailles de Monsieur le Curé, tronant dans son église. Interdit aux mineurs! Répression de l'ivresse publique partout dans les cafés, qui n'étaient autres qu'une extension de l'église où chacun venait communier...
Oh, j'allais oublier!! Et ça dure encore! Enfin, un peu...Il y avait deux mondes bien distincts: les hommes d'un côté de l'église et les femmes de l'autre. Pas de filles dans la rue qui ne soit accompagnée, et pour beaucoup d'entre elles, à tirer quelque aiguille dans la maison fermée à clé. Quoi donc??? Aurais-je vu une fille dans la rue, les jambes nues?? On dit qu'elles combattent encore aujourd'hui.
Mais je vais m'arrêter ici car il me faut dire des noms: Dars, Breneben et que sais-je encore.... Les chemins demeurent, que voulez-vous! Moi, j'ai fait le mien.
Avec Joséphine, je faisais éclater les clochettes des campanules, cueilllies sur les talus, tout au long des chemins. Là-aussi, également, et selon la saison, on trouvait des myrtilles, que l'on appelait des "lusses", et aussi des fraises sauvages à l'ombre des buissons. Joséphine avait des amies dans les hameaux alentourset autres lieux-dits.
On allait à Caëro; pour mes petites jambes, ce n'était pas très loin! Et puis j'ai connu des raccourcis!...Ce lieu-dit était toujours fleuri et Joséphine y avait de nombreux amis et amies. Du café et du gâteau breton pour agrémenter la conversation, et après, un tour dans le jardin. Mais pour me faire plaisir, rien de mieux que les clapiers et les petits lapins!
La vie allait ainsi son petit train tranquille, car toujours à pieds, du matin jusques au soir, avec quelques lenteurs quand la "pile wonder", qui ne s'use que quand on s'en sert, avait fini son "jus" et nous laissait dans le noir du chemin. C'était le temps des balbutiements du téléphone, et l'électricité était une rareté, sauf pour les gens du bourg qui y avaient recours.
Non! ne rêvez pas! rien n'était flamboyant mais toujours bien calculé pour les "frigidaires" et les salles de l'école; celles des craies et des tableaux noirs! Avec un chauffage très aléatoire.
Les gens étaient tous visibles et pas du tout cloitrés, sauf les ouailles de Monsieur le Curé, tronant dans son église. Interdit aux mineurs! Répression de l'ivresse publique partout dans les cafés, qui n'étaient autres qu'une extension de l'église où chacun venait communier...
Oh, j'allais oublier!! Et ça dure encore! Enfin, un peu...Il y avait deux mondes bien distincts: les hommes d'un côté de l'église et les femmes de l'autre. Pas de filles dans la rue qui ne soit accompagnée, et pour beaucoup d'entre elles, à tirer quelque aiguille dans la maison fermée à clé. Quoi donc??? Aurais-je vu une fille dans la rue, les jambes nues?? On dit qu'elles combattent encore aujourd'hui.
Mais je vais m'arrêter ici car il me faut dire des noms: Dars, Breneben et que sais-je encore.... Les chemins demeurent, que voulez-vous! Moi, j'ai fait le mien.
La Belette songeuse- samedi 8 avril 2017 - Paris.
- Commentaires textes : Écrire